Helen Keller : une citation inspirante :-)

Portrait de Gilbert

Bonjour,

Helen Keller est une écrivaine américaine qui a commencé son existence en étant sourde, muette et aveugle...

Une citation qui lui est attribuée est la suivante :

Quand une porte du bonheur se ferme, une autre s'ouvre. Mais souvent, nous regardons tellement la porte fermée que nous ne voyons pas la porte qui s'est ouverte pour nous...

Regardons la porte qui s'ouvre...

Portrait de Floriane

Merci Gilbert, ça tombe à point nommé. Je dois être sourde, aveugle, muette, et amnésique aussi depuis quelques temps. Et je ne vois pas la/les portes.

Je m'en suis repris une dans la figure hier soir, et une autre ce matin, encore, toujours les mêmes. Une ex (très très ex pourtant)-femme cachée derrière une porte de salle de bain, il faut le faire quand même! C'est du Feydeau, sauf que ça ne me fait pas rire du tout, bien au contraire. Et ma fille, encore, si spontanée de me dire: viens, on va dire bonjour à Marie.

Et son père de me reprocher mes démarches juridiques sur le mode: "si tu veux qu'il y ait de la sympathie et de la confiance entre nous, que ce soit agréable comme depuis quelques semaines, tu sais ce qu'il te reste à faire" (sous-entendu: annule tout).

Confiance? Quand depuis le début il ne sait que trahir...?

Bref, je tourne en boucle dans une pièce sans porte, et je ne comprends rien de rien aux relations humaines, amoureuses, à cet homme, et à l'Amour. Et je ne vois rien. Je ne sais pas où est la porte.

Portrait de cricri

Cette citation est superbe. Elle est une évidence. Sauf que, comme l'induit Flora, tant qu'on se focalise sur une difficulté, aussi douloureuse et incompréhensible soit-elle,  c'est que nous ne pouvons pas faire autrement... Et je sais de quoi je parle... En même temps, plus je vieillis, plus je me dis que de ne pas arriver à ouvrir une autre porte rapidement a sa raison d'être car que serait ce monde si on venait à bout de la moindre difficulté en moins de temps qu'il ne faut pour le dire ? Le Chemin de Croix du Christ a commencé bien avant sa crucifixion et sa Résurrection... Je suis de plus en plus convaincue que nos souffrances ont quand même pour sens de nous humaniser un peu... Elles génèrent de l'empathie, de l'indulgence pour les autres, de l'absence de jugement. Elles nous rabotent l'ego... Et c'est grâce à ces améliorations tangibles et récurrentes de soi-même que les portes les plus verrouillées finissent par s'ouvrir... toutes seules ! J'ai déjà expérimenté ce qui apparaît alors comme étant de l'ordre du miracle... C'est peut-être très judéo-chrétien ce que je vais vous dire mais c'est quand notre caractère a suffisamment plié, que l'obstacle disparaît...

Portrait de Lili

Bonjour,

Moi aussi j'aime beaucoup cette citation, Gilbert.  Je me suis, Flora,  aussi retrouvée dans une forme d'impasse, à ne pas voir les portes qui pourraient s'ouvrir car j'avais choisi de dénouer des liens qui ne me convenaient plus. Dans l'isolement relationnel, je me suis moi aussi retrouvée face à mes « vieux » démons (vieux mais toujours bien vivants !) : culpabilité n'avoir pas su faire, de m'être fermé cette porte par erreur, d'avoir dénoué ces liens qui ne me convenaient plus, doute, complexe d’infériorité , abandonisme, envie de régression, même si c'était ma décision, même si je savais que ça n'était plus possible, mais paralysée par la peur de n'en retrouver plus d'autres, par angoisse, manque de confiance en moi, de foi en la Vie, en mon Chemin. Une de mes somatisations était une rigidité de la nuque qui m'empêchait de tourner la tête, pour regarder ailleurs ? , dans des directions nouvelles ? . Je pense que j'avais besoin faire l'expérience, même douloureuse, d'aller au bout des choses, de voir jusqu’où je pouvais supporter cette situation, pour être sûre aussi de ne pas regretter cette décision, même si avant , elle avait été réfléchie. Peut-être aussi pour prendre le temps d'accepter que d'autres portes pourraient s'ouvrir.... plus tard. J'avais  aussi peut-être besoin de temps pour qu'une forme de "séparation psychique" se fasse. Ca a fini par arriver. Je ne pense pas que c'était du courage mais plutôt l’acceptation de lâcher cette direction car avec le temps, à force de tourner en rond en cherchant toujours une issue, des outils, on avance quand même, puis un matin on se lève, et la tempête est passée, on a fait « le deuil », alors on peut voir la lumière qui montre les autres portes et s'y engager, car le temps a fait son oeuvre.

J'espère que mon témoignage pourra vous apporter un peu d'espoir.

Bonne soirée.

Portrait de Floriane

Merci beaucoup lili, je vous ai relue plusieurs fois pour intégrer ce que vous dites, ce témoignage de votre propre expérience, qui me parle beaucoup. Je crois que le fait est, en effet, malgré tout ce que "je sais", que je n'en suis toujours pas à accepter de lâcher. Mais je crois qu'à force "d'y retourner" et de "me manger des portes", ça finira par venir, vous avez raison, et tout cela n'aura pas été inutile.

Bonne soirée à vous aussi.