Honnêtement, je n'en sais rien mais spontanément je dirais non. En même temps, j'aurais eu beaucoup de mal à accepter que le père de ma fille n'assiste pas à sa naissance, et je suis heureuse d'avoir partagé ce moment avec lui. Enfin... après la délivrance, parce que durant le travail et la poussée, il "n'existait pas", mon corps tout entier était accaparé par les contractions et les sensations. Il n'y avait pas de place pour le père de mon enfant. Il était même de trop par moments, voulant "participer", me "soulager", mais se retrouvant bien impuissant (comme beaucoup de pères) devant les douleurs et ne pouvant partager l'intensité de ce qui se passait.
Ceci dit, lors de la naissance, l'enfant a besoin de sa mère, il naît, vient au monde, souffre du travail, accompagné du travail de la mère et de sa souffrance à elle aussi, à condition, bien sûr, qu'il n'y ait pas de péridurale. Mais de toute façon, à ce moment-là, objectivement, l'enfant n'a pas besoin du père. Pour lui "le père n'existe pas". Et pendant des siècles les pères n'étaient pas "invités" à l'accouchement, ça restait une affaire de femmes. Le père attendait derrière la porte qu'on lui dise si c'était une fille ou un garçon.
Votre amie veut être accompagnée du père de son bébé, c'est pour elle, pas pour son enfant. Mais elle ne pourra pas le forcer s'il n'a pas le désir d'assister à l'accouchement. Peut-être vaudrait-il mieux qu'elle essaie d'entendre ses raisons, afin d'avoir le temps de les "intégrer" et de cheminer dans l'idée qu'il ne sera pas présent à cet instant-là, pour mieux se préparer.
Je pense qu'effectivement, un accouchement en tant que tel, devrait fondamentalement se "passer" entre femmes, parce que c'est une histoire féminine par essence... Déjà... Et je vais peut-être en faire "hurler" certains... Pour moi, un homme gynécologue/obstétricien c'est déjà un peu "bizarre"... Et sans vouloir faire de "procès d'intentions", dans la mesure ou certains professionnels font très bien leur travail... j'ai plusieurs exemples autour de moi, où ces messieurs "règlent copieusement leurs comptes avec la gent féminine", via des accouchements qui se déroulent "très mal", et (même si je ne suis pas du tout médecin) pour lesquels il semblait pourtant évident via certains examens avant accouchement, qu'il faudrait "intervenir"... Dans la ville où je réside depuis fort longtemps... Il y avait un professionnel comme ça... Qui a sévit durant des décennies, et qui tout au long de sa "carrière", a "accumulé" une liste impressionnante d'accouchements dramatiques...
Mais pour en revenir aux pères en tant que tels... Si pour certains c'est un vrai "désir" d'accompagner maman et bébé... pourquoi pas... Mais il me semble que laisser le choix de cette décision masculine, devrait être la priorité... et non pas l'inverse, comme ça se pratique à l'heure actuelle. Tout simplement déjà, parce qu'un accouchement n'a rien de "romantique en soi", rappelons-le quand même... Et je pense que pour certains hommes, ça n'aidera en rien, bien au contraire, à "devenir père"... parce que ça peut représenter sur un plan inconsient, un véritable traumatisme en soi... S'il est évident, qu'au départ la présence paternelle, était voulue dans un sens d'une "ouverture d'esprit", on a un peu perdu de vue, que ce que vit une femme à ce moment précis, l'homme ne le vivra jamais... C'est donc aussi "hystériser" inconsciemment, mais à mauvais escient... Revenir à un peu de bon sens, en laissant au moins le choix... serait, il me semble, permettre pour tous les sujets en lien à cette expérience très importante dans une vie, d'accepter déjà ce schéma protecteur d'un "chacun sa place"...
Peut-être que ma réponse ne plaira pas à tout le monde... Mais comme j'ai déjà parler de "l'histoire" avec mon premier enfant... J'y vais de mon expérience... J'étais très jeune... et célibataire... Donc de toute façon, la question de la présence du père ne se posait pas ! Mais ma mère m'avait proposé d'être présente... Et pour tout dire, j'ai bien été tenté de répondre oui... Pourtant, j'ai finalement opté pour accoucher "seule", juste avec l'équipe médicale... Ils ont été super avec moi... Et mon accouchement s'est très bien passé... Et bien des années plus tard, je suis bien contente de l'avoir vécu comme ça ! Mais c'est juste mon expérience...
Pour mon accouchement, mon mari avait souhaité être là. Et bien la nature en a décidé autrement. Juste avant l'expulsion, ma fille n'arrivait pas à sortir et elle se fatiguait. L'équipe médicale a décidé d'utiliser les forceps pour la faire sortir. Ils ont alors demandé à mon mari de quitter la salle d'accouchement. Il n'a donc pas assisté à l'arrivée de ma fille. Ils l'ont fait revenir, ma fille était sur mon ventre. C'est " drôle " parce qu'on en parlait récemment avec mon mari. Et bien, j'avais oublié qu'il l'avait fait sortir à ce moment là. C'est lui qui m'a dit " Mais tu as oublié, je n'étais pas là ! ". Oups !
Je sais que son accompagnement, avant l'accouchement et après, a été précieux mais, pendant celui-ci, j'étais concentrée sur l'urgence de faire naître ma fille et je n'avais besoin, à ce moment-là, uniquement de l'équipe médicale. Et, ...Il est devenu un bon père!
A 68 ans, je sais bien que mon "vécu", est déjà un peu "décalé"... J'étais très très jeune, pour la première... Mais ça commençait déjà à se mettre en place (la présence du père durant l'accouchement...)... J'avais très peur, et plus ma mère (aucun des deux parents d'ailleurs...) (je dis ça, parce que j'ai compris, par mes propres lectures, que lorsque celle qui devrait être la grand-mère n'est plus en vie depuis longtemps, c'est souvent plus compliqué pour être mère à son tour)... donc que mon mari... Mais la sage-femme qui était présente à la maternité lorsque nous sommes arrivés en fin de journée, puis la soirée avançant, avait dit à mon mari de rentrer à la maison... L'accouchement, selon elle, n'étant sans doute pas avant le matin suivant, elle l'appellerait... Finalement j'ai accouché "seule"... Et pour moi c'était très difficile, très long (je veux dire dans ma tête)... Et j'en ai gardé de la colère après la sage-femme pendant longtemps... Mais, il n'y a pas si longtemps, je crois que j'ai un peu compris, que j'étais plutôt en colère après ma mère... d'être morte alors que je n'étais qu'une enfant... Tout ça pour dire, que je crois, que oui, c'est quand même bien une histoire entre femmes... Et qu'au moins, les papas d'aujourd'hui devraient avoir le droit de dire qu'ils ne veulent pas "assister" à l'accouchement s'ils n'en n'ont pas envie... sans être jugés...
Bonjour mesdames. A voir les réposnes, c'est evident que ce sonbt les femmes qui décident... N'en prenez pas ombrage mesdames... Masi en tant qu'homme et père, j'ai largement apprécié que mon epouse me laisse cette totale livberté d'être là, ou d'attendre à l'extérieur . Mon choix a été d'attendre dehors, pour nos 2 enfants. je n'ai aucun regrets à ce sujet, et je coirs que ma épousse non plus, parce que je sais, qu'lle pensait que je ne pouvais pas le vivre comme ça... Ce qui ne m'a pas géné pour me "sentir" père et assumer ensuite...
J'étais là lors de l'accouchement. C'était l'époque ( année 90) où se développaient les préparations à l'accouchement sophro. Le futur père était invité à ces séances. Pour ma part, je ne me suis pas senti " obligé ". C'était, au contraire, bien volontiers que j'ai essayé d'accompagner mon épouse... Mais peut-être mon désir était-il lié au fait que mon propre père ne m'a pas reconnu à ma naissance. C'est comme si je tentais de réparer inconsciemment quelque chose. N'empêche que j'ai été très ému de vivre ce moment magique (sans souffrir physiquement !). Oui, je crois quand même qu'il s'agit d'une histoire de femme et que l'homme n' y a pas automatiquement sa place. Mais gardons-nous de généraliser à outrance. Dans tous les cas, je pense qu'il serait insensé d'exiger la présence d'un papa dont ce n'est pas le désir...
Ce serait une erreur que d'imposer à cet homme d'assister à la naissance du bébé. Tout simplement parce que sa résistance cache quelque chose de douloureux en lui qu'il projetterai ensuite sur son enfant qui pourrait, par voie de conséquence, le laisser indifférent, voire agressif même si la colère reste rentrée. Autant dire qu'il pourrait le prendre en grippe, ce qui ne manquerait pas de laisser des traces indélébiles et donc conséquentes...
Je suis ravie d'avoir découvert vos commentaires et leurs argumentations.
En fait, je pensais comme vous, sans savoir fondamentalement pourquoi il ne fallait pas forcer ce futur papa. Vos explications m'ont bien éclairée et convaincue...
Floriane
Je ne crois pas
Honnêtement, je n'en sais rien mais spontanément je dirais non. En même temps, j'aurais eu beaucoup de mal à accepter que le père de ma fille n'assiste pas à sa naissance, et je suis heureuse d'avoir partagé ce moment avec lui. Enfin... après la délivrance, parce que durant le travail et la poussée, il "n'existait pas", mon corps tout entier était accaparé par les contractions et les sensations. Il n'y avait pas de place pour le père de mon enfant. Il était même de trop par moments, voulant "participer", me "soulager", mais se retrouvant bien impuissant (comme beaucoup de pères) devant les douleurs et ne pouvant partager l'intensité de ce qui se passait.
Ceci dit, lors de la naissance, l'enfant a besoin de sa mère, il naît, vient au monde, souffre du travail, accompagné du travail de la mère et de sa souffrance à elle aussi, à condition, bien sûr, qu'il n'y ait pas de péridurale. Mais de toute façon, à ce moment-là, objectivement, l'enfant n'a pas besoin du père. Pour lui "le père n'existe pas". Et pendant des siècles les pères n'étaient pas "invités" à l'accouchement, ça restait une affaire de femmes. Le père attendait derrière la porte qu'on lui dise si c'était une fille ou un garçon.
Votre amie veut être accompagnée du père de son bébé, c'est pour elle, pas pour son enfant. Mais elle ne pourra pas le forcer s'il n'a pas le désir d'assister à l'accouchement. Peut-être vaudrait-il mieux qu'elle essaie d'entendre ses raisons, afin d'avoir le temps de les "intégrer" et de cheminer dans l'idée qu'il ne sera pas présent à cet instant-là, pour mieux se préparer.
Viviane
Chacun sa place...
Je pense qu'effectivement, un accouchement en tant que tel, devrait fondamentalement se "passer" entre femmes, parce que c'est une histoire féminine par essence... Déjà... Et je vais peut-être en faire "hurler" certains... Pour moi, un homme gynécologue/obstétricien c'est déjà un peu "bizarre"... Et sans vouloir faire de "procès d'intentions", dans la mesure ou certains professionnels font très bien leur travail... j'ai plusieurs exemples autour de moi, où ces messieurs "règlent copieusement leurs comptes avec la gent féminine", via des accouchements qui se déroulent "très mal", et (même si je ne suis pas du tout médecin) pour lesquels il semblait pourtant évident via certains examens avant accouchement, qu'il faudrait "intervenir"... Dans la ville où je réside depuis fort longtemps... Il y avait un professionnel comme ça... Qui a sévit durant des décennies, et qui tout au long de sa "carrière", a "accumulé" une liste impressionnante d'accouchements dramatiques...
Mais pour en revenir aux pères en tant que tels... Si pour certains c'est un vrai "désir" d'accompagner maman et bébé... pourquoi pas... Mais il me semble que laisser le choix de cette décision masculine, devrait être la priorité... et non pas l'inverse, comme ça se pratique à l'heure actuelle. Tout simplement déjà, parce qu'un accouchement n'a rien de "romantique en soi", rappelons-le quand même... Et je pense que pour certains hommes, ça n'aidera en rien, bien au contraire, à "devenir père"... parce que ça peut représenter sur un plan inconsient, un véritable traumatisme en soi... S'il est évident, qu'au départ la présence paternelle, était voulue dans un sens d'une "ouverture d'esprit", on a un peu perdu de vue, que ce que vit une femme à ce moment précis, l'homme ne le vivra jamais... C'est donc aussi "hystériser" inconsciemment, mais à mauvais escient... Revenir à un peu de bon sens, en laissant au moins le choix... serait, il me semble, permettre pour tous les sujets en lien à cette expérience très importante dans une vie, d'accepter déjà ce schéma protecteur d'un "chacun sa place"...
Amélie
C'est juste mon expérience...
Peut-être que ma réponse ne plaira pas à tout le monde... Mais comme j'ai déjà parler de "l'histoire" avec mon premier enfant... J'y vais de mon expérience... J'étais très jeune... et célibataire... Donc de toute façon, la question de la présence du père ne se posait pas ! Mais ma mère m'avait proposé d'être présente... Et pour tout dire, j'ai bien été tenté de répondre oui... Pourtant, j'ai finalement opté pour accoucher "seule", juste avec l'équipe médicale... Ils ont été super avec moi... Et mon accouchement s'est très bien passé... Et bien des années plus tard, je suis bien contente de l'avoir vécu comme ça ! Mais c'est juste mon expérience...
Juliette
Un bon père !
Pour mon accouchement, mon mari avait souhaité être là. Et bien la nature en a décidé autrement.
Juste avant l'expulsion, ma fille n'arrivait pas à sortir et elle se fatiguait. L'équipe médicale a décidé d'utiliser les forceps pour la faire sortir. Ils ont alors demandé à mon mari de quitter la salle d'accouchement. Il n'a donc pas assisté à l'arrivée de ma fille. Ils l'ont fait revenir, ma fille était sur mon ventre. C'est " drôle " parce qu'on en parlait récemment avec mon mari. Et bien, j'avais oublié qu'il l'avait fait sortir à ce moment là. C'est lui qui m'a dit " Mais tu as oublié, je n'étais pas là ! ". Oups !
Je sais que son accompagnement, avant l'accouchement et après, a été précieux mais, pendant celui-ci, j'étais concentrée sur l'urgence de faire naître ma fille et je n'avais besoin, à ce moment-là, uniquement de l'équipe médicale.
Et, ...Il est devenu un bon père!
Pauline
Le droit de choisir
A 68 ans, je sais bien que mon "vécu", est déjà un peu "décalé"... J'étais très très jeune, pour la première... Mais ça commençait déjà à se mettre en place (la présence du père durant l'accouchement...)... J'avais très peur, et plus ma mère (aucun des deux parents d'ailleurs...) (je dis ça, parce que j'ai compris, par mes propres lectures, que lorsque celle qui devrait être la grand-mère n'est plus en vie depuis longtemps, c'est souvent plus compliqué pour être mère à son tour)... donc que mon mari... Mais la sage-femme qui était présente à la maternité lorsque nous sommes arrivés en fin de journée, puis la soirée avançant, avait dit à mon mari de rentrer à la maison... L'accouchement, selon elle, n'étant sans doute pas avant le matin suivant, elle l'appellerait... Finalement j'ai accouché "seule"... Et pour moi c'était très difficile, très long (je veux dire dans ma tête)... Et j'en ai gardé de la colère après la sage-femme pendant longtemps... Mais, il n'y a pas si longtemps, je crois que j'ai un peu compris, que j'étais plutôt en colère après ma mère... d'être morte alors que je n'étais qu'une enfant... Tout ça pour dire, que je crois, que oui, c'est quand même bien une histoire entre femmes... Et qu'au moins, les papas d'aujourd'hui devraient avoir le droit de dire qu'ils ne veulent pas "assister" à l'accouchement s'ils n'en n'ont pas envie... sans être jugés...
Steve1965
Un avis masculin.
Bonjour mesdames. A voir les réposnes, c'est evident que ce sonbt les femmes qui décident... N'en prenez pas ombrage mesdames... Masi en tant qu'homme et père, j'ai largement apprécié que mon epouse me laisse cette totale livberté d'être là, ou d'attendre à l'extérieur . Mon choix a été d'attendre dehors, pour nos 2 enfants. je n'ai aucun regrets à ce sujet, et je coirs que ma épousse non plus, parce que je sais, qu'lle pensait que je ne pouvais pas le vivre comme ça... Ce qui ne m'a pas géné pour me "sentir" père et assumer ensuite...
Gilbert
J'étais là !
J'étais là lors de l'accouchement. C'était l'époque ( année 90) où se développaient les préparations à l'accouchement sophro. Le futur père était invité à ces séances. Pour ma part, je ne me suis pas senti " obligé ". C'était, au contraire, bien volontiers que j'ai essayé d'accompagner mon épouse... Mais peut-être mon désir était-il lié au fait que mon propre père ne m'a pas reconnu à ma naissance. C'est comme si je tentais de réparer inconsciemment quelque chose. N'empêche que j'ai été très ému de vivre ce moment magique (sans souffrir physiquement !). Oui, je crois quand même qu'il s'agit d'une histoire de femme et que l'homme n' y a pas automatiquement sa place. Mais gardons-nous de généraliser à outrance. Dans tous les cas, je pense qu'il serait insensé d'exiger la présence d'un papa dont ce n'est pas le désir...
Sofia M
Ne surtout pas le forcer pour une bonne relation avec l'enfant
Ce serait une erreur que d'imposer à cet homme d'assister à la naissance du bébé. Tout simplement parce que sa résistance cache quelque chose de douloureux en lui qu'il projetterai ensuite sur son enfant qui pourrait, par voie de conséquence, le laisser indifférent, voire agressif même si la colère reste rentrée. Autant dire qu'il pourrait le prendre en grippe, ce qui ne manquerait pas de laisser des traces indélébiles et donc conséquentes...
cerise-du-26
Le même sentiment que vous sans pouvoir l'expliquer
Je suis ravie d'avoir découvert vos commentaires et leurs argumentations.
En fait, je pensais comme vous, sans savoir fondamentalement pourquoi il ne fallait pas forcer ce futur papa. Vos explications m'ont bien éclairée et convaincue...