Faire son miel de " TOUT " ?

Portrait de Christine-zen

Il paraît que l'être humain a la possibilité de faire son miel de " TOUT "...

Est-ce que vous pensez que c'est une croyance sans fondement ni réalité ou, au contraire, que c'est possible ?

Merci de me donner vos arguments par rapport à ce sujet car j'avoue que je suis quand même perplexe quand je vois les drames existentiels...

Portrait de Viviane

Pour être honnête avec vous Christine-zen je ne connaissais pas cette expression... mais pour faire un parallèle avec les abeilles, il me semble, et pour ma compréhension, qu'elles ne se posent pas la question de quelles fleurs elles doivent butiner pour faire le miel... Bien sûr, une abeille reste une abeille... Pourtant, nous les humains les prenons souvent en exemple, ne serait-ce que sur l'organisation de la ruche, et cette faculté qu'elles nous renvoient de transformer le fruit de leur labeur, en une "matière" nourrissante et tout autant protectrice pour la ruche, mais aussi pour nous humains... Est-ce à dire que justement, nous les humains, avons cette possibilité de "transformer les pires choses en bonnes choses" ? D'une certaine façon, je pense que oui... En regardant le journal télévisé hier soir, j'ai été "étonné" d'entendre que le petit village de montagne accueillant tous les familles "endeuillées" par le crash du mois dernier en France, en nombre d'habitants, était pratiquement le même que le nombre de morts dans cet avion... Et tous ces habitants se sont mis naturellement "à disposition" par leur accueil immédiat... C'est sans doute, une bien maigre "consolation" en soi... Pourtant cette "solidarité" est parlante... Si je ne m'écarte pas de ce que signifie "faire son miel de tout", il s'agit donc de toujours envisager les évènements quels qu'ils soient, comme ayant valeur "d'un mal pour un bien"... Et Dieu Merci, l'être humain, fait montre aussi de cette capacité à "sublimer"... Celà dit, et pour moi la première, je trébuche souvent... car il faut une foi solide aussi, pour en arriver toujours aux aspects positifs... Pourtant, la vie est ainsi faite... Un équilibre partout entre négatif et positif... Mais ai-je répondu à votre interrogation ?

Portrait de Gilbert

J'ai beaucoup apprécié ce lien avec les abeilles que fait Viviane. Il me ramène à un ami d'enfance, apiculteur, qui m'a transmis la noblesse de ces insectes que sont les abeilles. Elles ne sont (au naturel) pas agressives - quoiqu'on en dise. D'ailleurs lorsqu'elles ont piqué (une seule fois), elles meurent. Elles sont au service de la ruche, de la reine. Etonnant d'ailleurs cette notion de sacrifice... Ces passagers de l'avion qui sont au même nombre que les habitants du village. Quel mystère ! Et puis j'ai appris aussi qu'il y aurait une équipe de sportifs qui aurait échappé au crash à la suite d'un acte manqué  : ils auraient râté l'avion ! De quoi s'intérrroger, au-delà d'un terrible drame...

Portrait de Jean

Hier, j'ai visionné l'interview d'une jeune femme qui a témoigné du fait qu'elle avait perdu son enfant de 13 mois il y a quelques années. Non pas pour se plaindre, mais parce qu'on lui demandait son parcours existentiel. Elle fait aujourd'hui des causeries dans le monde entier pour transmettre quelque chose de la sérénité qu'elle découverte en elle suite à ce drame. Elle raconte qu'elle est allée au bout de sa colère contre Dieu, tant elle trouvait la situation injuste. Mais au fond d'elle, elle a fait l'expérience d'une Joie inexprimable. Le journaliste lui précisait que c'est comme s'il fallait qu'une âme s'incarne seulement 13 mois pour que cette perte douloureuse se transforme en miel... Cette femme expliquait qu'elle avait donné la vie corporelle à cet enfant mais que celui-ci, en partant, l'avait mise au monde spirituellement (certes dans la douleur). Mais en voyant et écoutant cette femme, j'ai un peu compris ce que peut être faire son miel de " TOUT ". C'était comme un poteau indicateur...

Portrait de M.Christine

Dans l'idéal, nous devrions voir le positif dans toute situation, c'est-à-dire ce qui nous fait progresser . Mais dur, dur, surtout en ce qui concerne la perte d'un enfant .

Jean, cette femme dont vous parlez, est-ce Armelle ?

Portrait de Jean

Oui, M.Christine, il me semble qu'elle porte ce prénom. Elle raconte tout de même qu'elle a une base familiale (mère-père) assez solide et aimante, ce qui n'est pas le cas pour tout le monde. Cela  l'a certainement portée au niveau inconscient dans son expérience (surtout lorsqu'elle aborde le sujet de l'amour inconditionnel)  . N'empêche qu'elle est inspirante pour beaucoup d'autres. Je vois, M. Christine, que nous attirons les mêmes vibrations... Cordialement !

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

Ce sujet est essentiel. L'inconscient est effectivement une merveille et renferme des potentialités insoupçonnables. Il se trouve ( " il n'y a pas de hasard mais seulement des rendez-vous " chante Paul Eluard " !) que j'ai eu l'occasion, m'intéressant à l'ontologie, d'entendre le témoignage de cette personne dont parle Jean et M. Christine. Une personne qui transmet qu'il existe au fond de nous un amour inconditionnel, ce que je crois même si je ne l'ai pas expérimenté tel qu'Armelle le décrit. Je voudrais cependant apporter une nuance importante. Il est dit dans cette interview par le journaliste qu'il n'y a rien de plus terrible que de perdre un enfant. D'un point de vue inconscient, je pense que cette assertion n'est pas justifiée. On oublie toujours l'inverse, à savoir un enfant qui a perdu précocément son ou ses deux parents. Lorsqu'il manque une " jambe " maternelle ou paternelle ou les deux (ça existe plus qu'on pourrait le croire), le cheminement est beaucoup plus douloureux. Aussi, je rejoins ce que dit Jean. Oui, je pense qu'on peut faire son miel de tout, et la psychanalyse va dans ce sens, tout en sachant humblement que la destinée de chacun reste mystérieuse et qu'il ne saurait exister de recette absolue, comme il est souvent dit sur ces forums. Bonne journée et merci pour vos commentaires.

Gilbert. R.

Portrait de Isabelle Hatier Psycho-Sophrothérapeute

La métaphore de l'abeille est intéressante ici en tant que ces dernières malgré les difficultés, les embuches qu'elles rencontrent, les aléas du temps, gardent toujours la même intention, le même but à atteindre : alimenter la ruche.

Des allers et retours incessants pour butiner, polliniser des fleurs, toutes aussi différentes les unes des autres, ce qui pourraient nous paraitre décourageants... Aussi "faire son miel de tout", me semble-t-il, est une expression optimiste car comme pour les abeilles qui vont de fleur en fleur, nous allons également d'expérience en expérience plus ou moins heureuse, plus ou moins agréable dans notre vie.

C'est cet état d'esprit positif propice à la prise en charge de soi-même, qui fait que les optimistes sont plus favorablement acteurs de leur vie et ce malgré les évènements douloureux qu'ils pourraient subir au quotidien, leur donnant ainsi la possibilité de percevoir des bénéfices positifs, de maturer, de grandir, d'évoluer...

Le miel n'est-il pas ainsi ce mets agréable, délicieux et savoureux issu d'une période de difficile labeur ?

Portrait de Lili

Bonjour,

je ne me peux m'empêcher un petit clin d’œil à la lecture de vos posts car à l'expression faire son miel de tout, j'avais tout d'abord entendu « faire son miel de toux », est-ce parce que je tousse beaucoup et ai des mots de gorge aigus accompagnés d'extinctions de voix (?) depuis quelques jours  (symptôme qui se répète depuis quelques semaines et après plusieurs voyages en avion avec péripéties aussi en lien avec vos posts) et qu'il n'y avait plus de miel à la maison ce week-end  ? Pourrait-on alors considérer que « faire son miel de toux » consisterait à guérir de son symptôme en fabriquant son propre remède et en arrêtant de s'aliéner en allant chercher le remède chez le médecin ? Une forme de sublimation donc ? Je n'apporte pas de solution, c'est juste une idée comme ça …...

Portrait de cricri

Pour la croyante (très imparfaite malheureusement) que je suis, le message biblique indique qu' " une chose n'est impure que pour celui qui la croit impure ". Ce qui signifie qu'aucune difficulté n'est négative, pas plus que les drames que nous traversons... Il est certain que si l'on prend la peine de se pencher sur de gros ennuis que nous avons eus, ils nous ont toujours apporté quelque chose de positif. Le problème pour moi, c'est que même si je m'applique à vouloir le vérifier en temps présent, ça ne marche pas et je me désespère de la situation douloureuse qui m'est donnée à vivre à l'instant T. Ce n'est qu'a posteriori que je constate qu'il fallait que les événements, aussi insupportables et anxiogènes qu'ils aient pû l'être, se soient passés ainsi...

Portrait de Christine-zen

Vous m'avez ouvert plusieurs portes mais, tout comme Cricri, je résiste beaucoup quand la peur et la peine durent trop longtemps. J'étais quasiment sûre de la teneur de vos réponses, ce qui prouve que j'ai les outils pour " rayonner " mais je ne m'en sers pas suffisamment.

Je rajouterai que je rejoins l'avis de Gilbert R. et je le remercie de sa mise au point : si perdre un enfant est un drame, perdre une mère ou un père pour un enfant est encore plus dramatique en terme d'amour et d'avenir. Ce qui revient d'ailleurs à peu près au même... Or, les enfants qui vivent ce destin ne sont que trop rarement écoutés quant à leurs angoisses et à leur chagrin, ce qui est une honte et de l'irresponsabilité de la part de la famille...

Portrait de Juliette

Il faut effectivement du temps pour arriver à faire son miel de " Tout ", mais au fond comme les abeilles. C'est un dur labeur, elles sont nombreuses. Elles vont à l'extérieur chercher le pollen et le dépose à la ruche pour une mise en commun.
Et si ce forum était notre ruche.  Nous déposons nos expériences, nous mettons en commun, partageons et récoltons le fruit de ce travail en commun : notre miel, c'est à dire ce qui nous permet d'aller mieux, de comprendre, notre nourriture spirituelle...Nous nous activons tous, pour avancer...  
Et si j'osais, il ne manque plus que la reine...Quoique ! Mosking  

Portrait de M.Christine

Lili, vous avez raison, il vaut mieux se soigner par des méthodes naturelles . Mais s'il s'agissait de toux, il me semble que le sujet apparaîtrait plutôt dans une rubrique santé .

Votre problème semble se présenter au niveau du chakra de la gorge : difficulté à dire, à exprimer des émotions, des pensées, ou au contraire regretter d'avoir parlé trop vite ...

Je me sens aussi en accord avec vos vibrations à tous .

Amitiés .

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

Le jeu de phonème auquel fait allusion Lili sur l'ambivalence du mot " tout " qui peut se comprendre " toux " est justifiable au niveau psychanalytique. Je pense qu'elle veut dire que l'on peut faire son miel de chaque symptome. En effet, en psychanalyse on ne s'attaque pas directement à celui-ci même si on le prend en compte. Il est la manifestation d'un conflit inconscient, considéré plus comme un allié, potentiellement sublimable, que comme un ennemi à combattre " atout " prix ! Mais peut-être lili, qui semble avoir des connaissances dans cette discipline viendra-t-elle développer ?

Quand au chakra de la gorge (vishudi en sanskrit) il a tout son sens aussi car  ce centre psychique (aussi appelée  " roue "  d'énergie)  est en lien effectivement avec la parole...

Excellente soirée à toutes et à tous !

Portrait de Isabelle

" Tout " a fait d'accord avec bien des posts sur le sujet... Mais je suis moi aussi plus que " limitée ", lorsqu'il s'agit de ne pas " me désespérer " sur une situation difficile, au présent. Ce que dit Cricri plus précisément... Si j'ai " appris " avec le travail d'analyse, à " vérifier après coup " si je puis dire, qu'il m'était nécessaire de traverser certaines difficultés, au demeurant et quoi qu'on en dise, inévitables... Le vivre au présent, avec " détachement " et par les " côtés positifs " reste pour ma part ma plus grosse difficulté... sans doute par manque de confiance et tout autant par une foi bien fragile en définitive... Mais au fond, et peut-être que je m'arrange avec " tout ça ", c'est peut-être une part de sens à donner, ce présent " douloureux "... comme s'il fallait d'abord en passer par " difficile " pour que jaillisse ensuite le " positif " et donc aussi les constats constructifs... Comme un principe de " rythme " nécessaire, pour qu'à chaque étape, la maturité se contruise un peu plus ? Parce qu'après tout, il y a bien peu d'êtres comme le Christ ou Bouddha... S'il nous faut nous appliquer ce dont ils ont témoigné... Il s'agit quand même de ne jamais " oublier " que nous avons tous nos porpres limites à l'instant " t " aussi...

Portrait de Lili

Bonjour,

Merci Gilbert, je n’ai pas grand-chose à ajouter à ce que vous dites. Mais j’ai bien entendu également votre message M. Christine, il y a surement du vrai dans ce que vous dites,  j’ai fait quelques recherches sur ce chakra de la gorge puisque j’ai pendant toute mon enfance, jusqu’à assez tard même, été sujette aux otites et angines à répétition. Je vais travailler « tout » ça de mon côté …..et essayer d'en faire quelque chose .

Portrait de Modérateur

 " Les 7 chakras principaux ?

Les chakras sont des centres d’énergie situés le long de la colonne vertébrale et au niveau du crâne. Le yoga en privilégie 7 : à la base de la colonne vertébrale, entre le sexe et l’anus et au niveau du périnée, se trouve mooladhara, au niveau du coccyx swadhistan, à la hauteur du nombril manipura, dans la région du cœur anahata, au niveau de la gorge vishudi, entre les deux sourcils ajna, à l’arrière de la tête bindu, et sur le sommet du crâne sahasrara."