Comment faire pour découvrir son don?

Bonjour Claire,

Comme je suis en vacance j'ai un peu plus de temps et je suis allée chercher des infos sur le site à propos de votre demande sur le don: j'ai trouvé un article qui m'a plu :" comment identifier son don " et surtout que j'ai cru un peu comprendre.

d'abord, si j'ai bien lu, votre copain a raison, on a tous un don et cela depuis la naissance; pour le trouver, il faut se souvenir de ce qui nous plaisait vraiment quand on était môme; il faut pas que ce soit quelque chose qu'on nous aurait induit sans qu'il y ait un déclic, une passion; par contre lorsqu'on l'a trouvé, ça suffit pas, il faut travaillé à le faire fructifier comme un talent. Moi, je sais que toute petite j'aimais les livres et je regardais les images et je me trouve bien dans les bibliothèques : j'ai envie de lire des choses qui m'interessent. D'ailleurs -au passage- je ne m'étais jamais rendu compte du nombre d'articles gratuits qu'il y a dans signes & sens. rien que pour la psy il me faudrait au moin un mois pour tous les lire. une vraie bibliothèque.

Donc, je crois que mon don a à voir avec les livres mais je sais pas encore qu'est-ce qu'il faut que je fasse. Il va falloir que je m'en occupe parce que mon contrat dans l'education nationale se termine en 2016... j'espère que je vais avoir d'autres réponses comme vous, parce que ça m'intéresse beaucoup. ça me plairait par exemple de travailler dans une librairie,  même si  je suis seulement à la caisse. Je  vais me renseigner.  Je me suis arrêté en seconde. Je ne sais pas s'il faut que je reprenne des études. En tous cas, j'ai bien envie d'essayer !

Personnellement, il y a longtemps que je ne pense pas qu'il faille chercher son don, ou alors ce n'est plus un don !

Je ne comprends rien au foot mais, un jour où mon mari regardait un match à la TV, j'ai été saisie par un joueur. Je n'avais jamais vu jouer de cette façon. Ça me semblait surréaliste, quasiment divin. Il s'agissait de Zidane... Je ne crois pas que cet immense sportif ait un jour cherché son don : il s'est imposé à lui. C'est valable -  à mon sens - pour des génies comme Pierre et Marie Curie, Einstein, Picasso, etc... En réfléchissant à cette question très intéressante, tant que rien d'exceptionnel ne s'est vraiment et objectivement imposé à nous, il vaut mieux parler d'aptitudes... 

Je rejoins ce que dit Cricri.

Je peux vous citer l'exemple du fils d'un de nos amis. Il végétait en fac et a décidé d'aller faire un tour aux États-Unis, genre année sabatique. Au bout de trois mois, il parlait couramment l'anglais. Du coup, il a décidé de partir en Italie, puis en Espagne, ensuite en Allemagne et enfin en Russie. Il parle maintenant toutes ces langues et est devenu traducteur dans une grande maison d'édition étrangère. Ses parents sont d'autant plus surpris qu'il a toujours était un élève très moyen en langues...

Encore une fois, il faut faire confiance à la vie, faire son bonhomme de chemin, suivre ses intuitions et si, effectivement, les potentialités s'expriment tel un don, c'est que c'était... écrit !

D'accord avec vous Cricri et Orlan. Je pense que nous sommes tous fait pour développer certaines choses dans notre vie... mais je ne pense qu'il faille nécessairement parler d'un don en tant que tel, ou alors nous serions tous des Mozart en puissance... Peut-être qu'il faut s'appliquer cette "sagesse", pour ne pas se retrouver à un moment donner de sa vie (surtout au fil du temps qui passe) sur des "insatsifactions", des "frustrations" qui n'ont pas nécessairement lieu d'être au fond... Parce que ne pas devenir quelqu'un de "connu" par son génie, est loin d'être une tarre que je sache... Ce qui me fait faire un parallèle, avec toutes ces émissions "télé réalité" que la plupart des jeunes regardent, et qui leur font croire à monts et merveilles tout à fait injustifiés ! Mais pas parce qu'ils sont débiles (loin de là Dieu merci !), juste parce que pour être "heureux" dans sa vie, s'il fallait nécessairement passer par un "Don" et la notoriété, ça se saurait depuis longtemps... et en plus, est-ce qu'un don fait automatiquement le "bonheur" ? Si déjà, nous développons ce pour quoi nous sommes fait au fil de la vie... C'est déjà plutôt bien quand même... Je suis assez d'accord avec ce que dit Orlan à propos de la destinée de chacun, qui pour moi, n'est pas à envisager comme "je dois réussir", donc "je dois voir mon don"... Mais ce n'est que ma vision des choses...

En tant que prof, j'ai compris au fil de mes années d'exercice qu'il n'y avait pas à mettre particulièrement d'énergie sur des élèves qui semblaient " doués ". Travaillant dans le même lycée depuis très longtemps, j'ai donc " suivi " avec intérêt ces profils étonnants qui pouvaient me laisser " par terre " tant leur intelligence dépassait à la hausse la moyenne. À ma connaissance et à aujourd'hui, aucun d'entre eux - devenus très adultes pour beaucoup - ne sont connus pour avoir eu une réussite de génie...

Tout ça me fait dire qu'il faut essayer de faire de son mieux (ce que je répète à mes élèves...) et si un don génialissime s'impose comme étant brillantissime, c'est - je le pense aussi - que cette manifestation appartenait à la destinée de l' " élu "... Beaucoup de savants ont cherché sans vraiment trouver. D'autres - comme Pierre et Marie Curie - ont trouvé " par hasard ", ce qui prouve que l'exceptionnel vient tout de même d'ailleurs que de soi malgré intelligence et persévérance. J'entendais ce matin aux infos qu'un tableau de Van Gogh vient de se vendre 66 millions de dollars !!! J'espère juste pour lui qu'il y a une vie après la vie... 

Le registre du don m'apparaît bien complexe et il me semble, Claire-13, qu'il ne faut pas perdre de vue que les génies ont souvent des problèmes à la hauteur de leur gloire... Il ne suffit que de penser au Christ...

Ce qu'a transmis Lilou. G me renvoie au guitariste Jimi Hendrix, musicien extrêmement doué et novateur, référence de tous les guitaristes modernes. Voilà un génie qui a connu une gloire éphèmère (3 ans) et qui est décédé dans un hôpital américain à l'âge de 27 ans, s'étouffant dans son " vomi " à la suite de prise de médicament - voire de produits stupéfiants. Il est sûr qu'il ne faut pas trop idéaliser ou jalouser les personnes ayant un don quelconque. On voudrait bien le don mais sans le parcours existentiel. Van Gogh, peintre de génie aussi, comme vous le dites Lilou G s'est coupé une oreille et a fini, pauvre, en hôpital psychiatrique. Mozart a été enterré dans la fosse commune. Quant au Christ, Lilou G, vous avez raison... D'où l'intérêt d'accepter avec humilité peut-être pour notre bien et parce que nous ne pourrions pas le supporter, que nous n'avons pas de tels dons...

Merci, merci.... Tous ces posts sont super; savoir rester à sa place, avoire del'humilité et exister quand même et sans se prendre la tête comme dit Orlan. Beaucoup de choses à intégrer mais j'adore lire ce forum même si je suis pas autop lorsque j'interviens. tant pis ! je suis peut-être pas douée mais ça me fait du bien ! J'espère que mes lignes sont pas trop décalées avec le sujet. n'hésitez pas à me le dire... Bonne journée à tous !

Et si, fondamentalement, nous avons tous un don... et que nous n'avons pas à le "chercher", c'est parce que tout simplement, ce don commun c'est la transmission ? Je ne sais plus dans quel post, Orlan faisait référence au fait que tout est en ordre et à sa place dans l'Univers... y compris chacun d'entre nous... Alors, notre don, à quelque niveau de compréhension que ce soit, c'est de "transmettre" dans un sens que nous sommes tous "miroir les uns pour les autres"... élargit à toute dimension de vie... Qu'il s'agit alors de "voir" comme le Don de Dieu...

pour faire lien avec vos posts, je me souviens d'un livre que j'ai lu il y'a quelques années : " le déclic libérateur ". À cette époque de ma vie, et depuis mon enfance d'ailleurs, j'étais persuadé d'avoir un don exceptionnel à trouver, que j'étais fait pour être célèbre. Sauf que je ne savais pas dans quel secteur! Alors j'ai passé beaucoup d'énergie à chercher, sans trouver biensûr, explorant divers domaine. Avec les frustrations qui vont avec ( comme vous le précisez ).Quête vaine, bien entendu.

Jusqu'à ce fameux livre. Dans un des chapitres, un homme relaté son histoire qui était à quelque chose prêt semblable à la mienne. Son déclic libérateur s'est imposé à lui un jour de désespoir et d'épuisement à force de chercher son don et de ne pas le trouver. Il a eu cet éclaire de lucidité : " je suis un mec banal ! ". Le soulagement à été immédiat. Le mien aussi !

Depuis, j'ai pris conscience que même étant un homme ordinaire, je pouvais modestement contribuer à La vie sur terre, avec mes aptitudes spécifiques, sans chercher l'extra-ordinaire. Je peux même dire que depuis, la vie m'a offert de belles surprises... Sous des aspects bien différents de ce que j'imaginais avant...

Merci Claire pour votre sujet. Le don, oui, mais il y a peut-être des choses plus importantes comme dit la chanteuse Enzo Enzo être " juste quelqu'un de bien " . 

Bonsoir à tous,

Désolée de répondre si tard même si ce sujet m'interesse mais ces derniers jours ont été bien remplis !

Votre post, Ugo, me parle bien. Ce n'est peut être pas un hasard . Moi aussi, j'ai passé pas mal de temps à chercher chez moi un don extraordinaire, hors du commun, dans plein de domaines, la musique, l'équitation, la pédagogie, mais à vrai dire, je n'ai rien trouvé d'extraordinaire et je crois que j'ai abandonné par épuisement. Mais je suis d'accord avec Amélie: je pense que j'idéalisais la notion de don et Claire-13, je suis aussi bien d'accord vous, je pense aussi que c'est gaspiller son énergie que de chercher un don, mieux vaut travailler sur vos études, même si c'est moins « bling bling » . En ce qui me concerne, je n'ai plus votre âge,  et je préfère me concentrer sur le don dans le sens : les belles expériences qu'il m'est "donné" de vivre et ce que je peux donner peut-être aussi à mon tour mais à ma mesure et je suis déjà bien occupée juste avec ça.

Une chose singulière m'interpelle depuis longtemps...

J'avais comme une sorte d'intuition qui me faisait penser que certaines personnes avaient dû faire des découvertes incroyables mais qui n'avaient jamais trouvé leur public, leur écho, la moindre validation, parce qu'elles arrivaient trop tôt à leur époque. Je me suis donc intéressé à cette direction et j'ai trouvé un exemple qui m'a marqué, tout en confirmant ce que je ressentais. Il s'agit de Giordano Bruno, ancien Frère dominicain du 16ème siècle, qui a poursuivi les travaux de Copernic en développant la voie de l'héliocentrisme : il postule alors d'un Univers infini, dont le centre ne peut exister, où le nombre d'astres incalculable et de planètes identiques à la Terre existent... Il finira brûlé vif à la suite d'un procès qui n'a eu de cesse de perdre son temps à vouloir démontrer l'athéisme du savant italien que plus grand monde ne connaît aujourd'hui... En revanche, son successeur, Galilée, adhère à ses thèses et, non sans mal, arrive à les imposer, au point que de nos jours le plus grand nombre connaît Galilée !

Ainsi, pour moi, il est un don que tout un chacun abrite : c'est celui de la transmission. Il faut beaucoup d'humilité pour transmettre sans lassitude des éléments essentiels qui, un jour, feront qu'un " élu " sera célèbre grâce à tous ces matériaux qui auront contribué à construire l'édifice sur lequel il plantera le drapeau de " sa " victoire et de " sa " renommée... C'est à mon sens pour cette raison qu'il ne faut jamais oublier les personnes qui ont été en amont de ce que nous sommes. Malheureusement, c'est une qualité rare. 

Entièrement d'accord avec ce que vous dites Serge. Mais à titre personnel, je fais encore très souvent ce constat sur moi-même, qu'il m'arrive encore de laisser mon gros orgueil, prendre toute la place, en pensant justement, que je me suis "fais prendre ma place... ma réponse"... Ce qui au fond, est tristement faux en soi... heureusement, qu'en couple d'opposé, il m'arrive quand même d'être un peu plus du côté de l'humilité aussi... Car alors, ce qui souvent, pour moi-même est une protection, je me remets "à ma place", en vérifiant objectivement que l'essentiel, c'est que celà permet, à quelqu'un, que je ne connais sans doute même pas, d'avancer d'une façon ou d'une autre... Et qui plus est, même si je "m'autorise pas" à l'instant "t", je "sais" pour moi-même, d'où je viens... Et qu'en définitive le plus important, c'est de transmettre d'une manière ou d'une autre... C'est l'essence même d'un travail sur soi en profondeur, à développer encore, tous les jours, ne serait-ce que pour "honorer" dans le bon sens du terme, tous ceux qui m'ont transmis... "Tu honoreras ton père et ta mère" va dans ce sens, qu'il me semble, et malgré toutes mes résistances encore, de développer au fil du temps au plus grand nombre...

Vous ne me croirez peut-être pas, Isabelle, mais à l'instant même où j'allais écrire sur ce sujet et avais déjà le titre en tête, je découvre que vous aviez déjà posté ce titre : " Tu honoreras ton père et ta mère " . Impressionnant !

Sur ce, c'est aussi le post de Serge qui m'a beaucoup parlé. Il s'agit de " rendre honneur " dans un sens plus large aux personnes qui étaient là avant nous et qui nous ont permis d'être ce que nous sommes. Il est vrai que c'est une qualité rare et qu'on a tôt fait de " zapper " nos âinés. On voit d'ailleurs comment la société traite ses anciens à coup de jeunisme pathétique. On oublie trop qu'en agissant ainsi, on scie la branche  sur laquelle on est posé et on se coupe de ses propres racines. " Tu seras jugé de la même manière que tu juges " induisent les Ecritures. Autrement dit, si je ne rends pas à César ce qui est à César, je suis en quelque sorte un " voleur ", même si je fantasme par ce non respect " voler de mes propres ailes "... Ils vous a été beaucoup  " donné ", il vous sera beaucoup demandé... Oui, ça s'appelle la transmission. Et elle est exigeante si on la veut authentique ! Merci pour ces réflexions que vous me permettez... Mes amitiés à tous les foromers.

Gilbert

Que je ne sois pas doué, c'est une certitude et vous avez raison, Suzy. Quant au côté ridicule de mon commentaire, l'important c'est qu'il ne me tue pas - en tous cas tout de suite  !-)... Si je reprends ce que dit Isabelle, et que je le souligne, c'est que je ne sais pas faire mieux à l'instant t... En tous cas, désolé de vous faire perdre votre temps précieux... Il est vrai que je suis un presque vieil homme à la retraite. Je vais donc essayer de suivre vos prescriptions, cher Docteur. Matin midi et soir "  é-vide-amant ". J'espère en tous cas ne pas développer cette fameuse maladie qui fait oublier... Au plaisir d'apprendre grâce à votre transmission !

C'est la réponse de Claire-13 au sujet des jeunes actrices... qui me fait faire un lien avec ce film... que j'ai regardé avec mon plus jeune fils, à la maison... Personnellement, et sans vouloir entrer dans les polémiques, parce qu'après tout, il faut de tout pour faire un monde... Ce film n'a pas été pour moi, la révélation du siècle... et comme souvent, surtout, en rapport à toute la publicité qu'il y a eu autour... La jeune actrice tient son rôle et chante aussi très convenablement... D'accord...

Mais si en définitive, en plus d'un bon moment à passer somme toute... j'avais à en "retenir" quelque chose d'un peu plus "nourrissant", en tout cas pour moi, c'est qu'au fil de l'histoire, on comprend bien que cette jeune fille, marque de sa différence en chantant, la différence de ses parents et son frère, tous trois sourds-muets de naissance... Outre les "utilisations" diverses et variées de toute part... Il y a quand même, cette notion de transmission.. Par le fait même qu'elle fait quelque chose de la différence familiale, parce qu'elle "apprend" à reconnaître d'où elle vient... Et que d'une manière ou d'une autre, elle entre dans une école de chant, grâce aussi à sa famille sourde-muette... Les dernières images du film sont "émouvantes" et vu que j'ai toujours été "bon public" en y allant de ma petite larme... Mais je pense, au regard de la réaction de mon "ado", qui a reconnu, qu'il était ému... qu'un message est passé, sur "une forme" de reconnaissance "aux parents", et bien entendu dans son sens le plus large et le bon sens du terme, comme le dit Isabelle...

Gilbert, vous êtes à l'honneur aujourd'hui !

Tout d'abord, reconnaissons que  certains ou certaines doivent bien endosser le rôle des "méchant(e)s" lorsqu'ils voient chez l'autre une inconscience dans laquelle il patauge et qui peut même les détruire à la longue . C'est une épreuve que j'ai "subie" plusieurs fois moi aussi (et qui peut encore se présenter, mais je suis plus vigilante).

Comme vous, je suis retraitée de l'Education Nationale, heureuse d'arrêter par ras-le-bol . Mais il est vrai que la retraite laisse un grand vide . J'étais instit en maternelle, et je dois dire que même si c'est un métier prenant et parfois difficile, je ne me lassais jamais de cette fraîcheur et de cette spontanéité enfantines dont j'ai été brutalement sevrée . On ne peut pas tout prévoir !

Comme vous, j'étais amoureuse dès le bac à sable, multiplement . Et il devait bien y avoir un Gilbert dans le lot . C'était donc vous !?

PS : Je viens de lire votre dernier message . Vous persistez dans la victimisation et l'auto-accusation . Attention ! Moi aussi je vais rejoindre l'autre camp si ça continue . Vous qui êtes croyant : en vous offensant vous-même, c'est Dieu en vous que vous offensez !  Qui ici vous considère comme un goujat sinon vous-même ?

Rassurez-vous Christine, j'essaie toujours de " soigner " mon masochisme... Mais je sais qu'il y a encore du boulot. Si Dieu me prête encore quelques temps dans cette dimension, j'espère faire des progrès.

Comme je le dis en titre, si votre père est ou était médecin, il s'agit peut-être effectivement de moi. D'ailleurs j'ai eu par la suite, avant de me marier, une relation avec une Christine (une enseignante) qui a trouvé par la suite une autre chevalier, de mes amis d'ailleurs... C'est le Christ qui devait me faire des signes pour me préparer à la suite:-))) Mais c'est le sens qui est important et là j'avoue, que je suis gâté, à défaut d'être gâteux... Donc, par peur que vous nous abandonniez vous aussi la discussion, promis, j'arrête les victimisations... Vous avez raison, ça suffit !!!!

Je viens de m'apercevoir qu'une simple lettre de l'alphabet peut changer le cours de l'histoire !

J'ai écrit : "Certains doivent endosser le rôle de méchant lorsqu'ils voient chez l'autre une inconscience dans laquelle il patauge et qui peut même LES détruire à la longue ."

Mon intention était d'écrire : "...qui peut même LE détruire à la longue ."

Cela renverrrait-il au sentiment insupportable de voir l'autre sombrer, en se sentant sombrer soi-même ? 

Je crois que j'ai assez joué au " psy " avec Suzy pour ne pas en remettre des couches en interprétation sauvage. Des psys et des foromers plus doués que moi viendront certainement vous en dire plus. Je peux essayer cependant d'apporter une modeste pierre. Peut-être s'agit-il justement d'une confusion entre soi et l'autre... Peut-être aussi ce fameux complexe du sauveur dont il a été fait allusion dans certains posts. Mais je n'assure rien, et je peux complètement me planter... Alors, laissons venir !!!

D'accord avec Gilbert ! Eh oui...

Il paraît que les défauts que l'on détecte chez les autres ne sont jamais que les nôtres... D'où cette lettre s qui a fait irruption, en sachant que cette consonne traduit la spécificité phallique...

À mon tour de passer le relais aux linguistes distingués et autres psychanalystes !

Je ne suis pas psy mais l'adjectif " phallique " me fait penser au " Phallus ", représentation du pouvoir. Y aurait-il un lien avec la forme serpentesque du " S " ? En Inde, il est symbolisé par le  " Linga ", organe sexuel du Dieu Shiva. Dans le panthéon védique, il est dit que l'une des épouses de Shiva se nomme " Rudra ", un autre nom de " Maya " (l'illusion). Au niveau de la trimurti (triade), il est associé à Brahma (le Créateur), Vishnou (celui qui maintient la Création). Shiva, lui, étant chargé de la destruction de l'Univers... Je ne sais pas si cela peut faire avancer les choses mais je crois que le stade phallique au niveau psychanalytique a quelque chose à voir avec le pouvoir, un pouvoir fantasmatique lié à la spécificité de l'organe sexuel masculin. Mais je laisse aussi les spécialistes de la théorie freudienne nous éclairer sur cette notion de phallus, en tant que lié à un fantasme de puissance masculine.

Je ne pensais pas qu'un simple S pouvait mener si loin ! Il semble donc s'agir (entre autres) d'une histoire d'harmonisation entre le masculin et le féminin intérieurs, et aussi extérieurs . Ce qui expliquerait les réactions à fleur de peau, dans ce forum, pour défendre l'homme ou la femme .

L'attitude d'un homme ou d'une femme en face de soi ("s'imposer ou s'écraser") vient-elle perturber l'image que l'on a de soi-même, remettre en question l'équilibre intérieur masculin/féminin ?

Si l'on considère que les hommes sont les représentants de notre masculin intérieur, et les femmes de notre féminin intérieur, un agacement, une gêne, une peur, un attachement ... ne sont-ils pas des effets miroirs et l'indication de quelque chose à travailler en soi ? N'y a-t-il pas conflit entre l'image que la société attend de nous, l'image que l'on se fait de soi, et le véritable équilibre intérieur masculin/féminin ?

ParDON à Claire-13 pour ce débordement qui n'a plus rien à voir avec le thème de départ (à moins qu'il n'y ait un lien inconscient ...?!) . En tout cas, on peut dire que la psychologie a le DON de faire réfléchir !

Quelle discussion passionnante à partir du don !

Ayant lu que Sofia M faisait allusion à cette étape de la psychogénèse que l'on nomme, pour cetains courant le stade phallique, pour d'autres la phase phallique, je vais essayer d'amener un éclairage théorique.

L'inconscient de l'enfant, après avoir traversé le traumatisme de la naissance, s'identifie d'abord à la mère,  approximativement dans les 18 premiers mois de son existence. Ensuite, il s'identifie à son père. A l'issue de ces deux périodes (environ 36 mois), l'inconscient se retrouve à la fois comme maman et comme papa. Il s'agit de la phase dite phallique où l'inconscient va devoir refouler l'imago qui ne lui appartient pas d'un point de vue physiologique. Ainsi, le petit garçon devra refouler son imago féminine et la petite fille son imago masculine. Avant cela, l'inconscient du petit garçon et de la petite fille fantasme que le pénis est un attribut de pouvoir.Pour l'inconscient tout le monde en est doté, fille ou garçon. Il attribue d'ailleurs ce " phallus " (qui n'est qu'une représentation psychique) à la notion de puissance, de pouvoir donc. Dans la phase suivante, le complexe d'Oedipe, le petit garçon va être soumis à l'angoisse de castration et la petite fille à une angoisse d'éviscération. Un sujet dont l'inconscient est fixé au stade phallique ne sait pas s'il est un homme ou une femme. D'où une grande difficulté à faire des choix dans la vie. On parle aussi de position hystérique.

Ce com reste très synthétique. Il faut donc rester très  prudent pour en déduire des interprétations sauvages à connotation de jugement. On peut toutefois avancer qu'il est question d'une quête d'identité...

Je laisse à d'autres foromers initiés à la psychanalyse, élèves-analystes, confrères ou didactitiens, le soin de venir compléter ou corriger mes éventuelles maladresses de transmission. Bon week-end à tous et à chacun, comme dirait Françoise Dolto !

PS : je précise effectivement qu'au niveau linguistique, le " s " s'apparente au phallus et se trouve, de fait, lié à ce stade psychogénétique.