Tout ce qui nous arrive est pour notre bien ?

Portrait de Néfer

J'ai lu beaucoup de questions et de commentaires sur ces forums. J'ai le sentiment qu'un grand nombre de  foromers qui viennent discuter sont très avancés spirituellement. Plusieurs d'entre eux induisent que tout ce qui nous arrive de négatif, voire de dramatique, dans notre vie est ce qu'il y a de mieux pour soi...

J'avoue que j'ai du mal à adhérer... Mais cette voie m'attire car je rêve d'acquérir ce niveau de sagesse et d'acceptation... D'autant que je traverse une période personnelle difficile de par des angoisses dont je n'arrive pas à me débarrasser...

Pourriez-vous m'expliquer ce principe divin (je suppose), me guider...

Merci.

Néfer

Portrait de Jean

Que tout ce qui nous arrive de négatif, voire de dramatique, dans notre vie est ce qu'il y a de mieux pour soi, rassurez-vous, Néfer, je suis loin d'avoir atteint cette réalisation au quotidien. Pourtant, si je regarde honnêtement mes galères passées, elles ont forgé ma foi plus que les bonheurs que j'ai connus. C'est paradoxal mais je ne crois pas que ce soit du masochisme. C'est comme si la Vie me donnait quelques coups de pied dans le derrière pour que j'avance. Comme me l'a fait humoristiquement remarqué un ami, on a jamais vu quelqu'un reculer avec un coup de pied au c... Pour cela, après coup, j'ai acquis la conviction (parsemé de doutes parfois) que Dieu ne peut-être qu'Amour. Et comme dit la Bible et le Psaume " Il est pour nous refuge et force, secours dans l'angoisse toujours offert ". Le paradoxe, c'est que nous nous tournons vers Dieu lorsque ça ne va pas. Lorsque tout va bien, nous avons tendance à développer une certaine paresse existentielle et spirituelle. Mes angoisses, toujours présentes, durent moins car j'apprends à ne pas considérer mes satisfactions comme définitives. Je tente de rester éveillé le plus possible et c'est pas évident du tout. Je crois que c'est de nos épreuves traversées que nous tirons le plus de force, jusqu'à ce qu'un jour - peut-être - nous n'ayons plus besoin de nous faire du mal pour nous tourner vers Dieu, avec ou sans forme, comme le dit Mâ Ananda Moyï. Un livre qui pourrait vous aider et que pas mal de foromers ont en leur possession : " L'enseignement de Mâ Ananda Moyî " chez Albin Michel. Je suis sûr, chère Néfer, que nos ami(e)s viendront aussi vous apporter leur regard sur votre très intéressante question. Amitiés !

Jean

Portrait de Patricia B.

Comme une punition et je suis assez d'acord avec le commentaire de Jean. Oui nous souffrant souvent cel est pas une punissions mais cela est permis de Dieu pour nous booster un peut vers l'avant, car pour ma part je pense que sinon nous avons tendance a pas trop se secouer comme dit une expression : se reposer sur ces lauriers. Je crois que Jean a raison nos épreuves nous rendent plus forts, si ont sais les écouter et non les combattre en negatif, ce qui est pas facile. Dieu nous aimes et cela ne viens pas de Lui tos ces malheurs; quand Dieu veux nous parler il permet des choses bien prècise dans nos vies pour que cela aboutisse a du meilleur pour nous, et a du bonheur et si cela est pas ben cela ne viens pas de Dieu car Il est trop bon pour nous . Je suis croyante depuis des années et je vis avec ma Foi en Dieu et je peux vous assurer que quand Dieu veux me parler ou me diriger il me fouette pas c'est uen image pour vous montrer que la façon de Dieu de nous faire avancer est avec l'amour. sinon ben je crois que les épreuves peuvent venir de nous, de la société dans laquel on vis. Pour ma part j'ai une confiance total en Dieu et pas aux hommes. Car Dieu est bon, pardonne, aime, reste fidéle a ses promesses, ne veux que notre bonheur, Dieu a envoyé son Fils Jésus pour nous sauver, et bien d'autre belles promesses que je lit dans sa parole. Je souhaite a tous les Foromers de rencontrer Jésus comme un ami, un père, un dieu d'amour infini.

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

La psychanalyse partage avec les spiritualités vivantes la certitude que rien n'est dû au hasard. C'est justement parce les choses deviennent insupportables que l'on cherche un moyen de considérer sa vie autrement. Cela a été mon cas à une époque où je ne savais pas quel sens donner à mon existence. Je suis sûr que si je n'avais pas connu ce désarroi, je n'aurai pas donné ce premier coup de téléphone qui a orienté mon parcours psychanalytique. Chacun sa voie, ce peut-être la rencontre avec un groupe spirituel, un professeur de yoga, un astrologue... Quoi qu'il en soit, c'est toujours la conscience d'une souffrance qui procure l'énergie de désirer la dépasser... Il existe en chacun des forces vitales qui ne demandent qu'à émerger. Elles se manifesteront de façon unique parce que chacun est unique. Dans le livre " Le hasard n'existe pas ", K. O. Schmidt écrit : Tu ignores les nombreuses forces et facultés non délivrées qui attendent en toi que tu les appelles à la vie, en les libérant et en les développant... Le fait que vous ayez posé cette question, Néfer, est un gage que votre inconscient  - ou votre âme - est prête à découvrir des merveilles.

Excellente journée à vous, ainsi qu'à Jean et à Patricia B.

Gilbert. R.

Portrait de Lili

Votre question me parle beaucoup car je ne suis pas très avancée non plus spirituellement. Mais votre com m’a bien fait réfléchir. Car vous dites ne pas y adhérer. Je pense que c’est souvent a pierre d’achoppement pour moi aussi. J’ai l’impression qu’il faut accepter d’adhérer. Accepter de voir le positif en prenant de la distance, de la hauteur par rapport à ce qui nous arrive. Un peu comme l’image que donne Jean de la vie qui nous donne un coup de pied aux fesses : ou on regarde en arrière pour voir les traces rouges qu'ils laissent et on repense à la douleur, ou on accepte de voir les effets de ces coups de pied aux fesses (métaphore pour des événements et expériences  parfois dramatiques de la vie) qui la plupart du temps nous on fait progresse et grandir et alors choisir de garder cet axe de pensée positif du mieux que l’on peut. Pour moi en tout cas, c’est un choix qui n’est pas inné (qui ne tombe pas du ciel !) qui me demande beaucoup de travail. C’est vrai que quand je suis très angoissée, car je traverse un passage obscur, que rien ne se passe comme je voudrais, c’est peut être à ce moment là, quand j’ai tout essayé, fait tout ce que je pouvais faire que j’en arrive à me dire que je n’ai plus d’autre choix que d’ accepter de  croire à ce principe, pour ne pas perdre espoir parce que je n’ai pas d’autre solution ! Est-ce cela s'en remettre à plus haut ? Vivre en me disant que ça va finir par passer un peu comme les enfants avec leurs croyances dans les contes. Je ne sais pas si c’est croire en quelque chose de divin ou en quelque chose de supérieur plutôt, dans le sens qui me dépasse et m’échappe, donc pas la peine d’essayer de lutter contre.

Alors au bout d'un moment,  je lâche un peu mes idées noires pour penser à autre chose, et la vie reprend le dessus.

Merci d'avoir posé cette question Néfer, vous m'avez fait bien réfléchir je crois.

Particia B. je trouve votre texte très beau...

Portrait de Amélie

Je ne crois pas être "quelqu'un d'avancé" moi non plus ! Mais je cherche aussi sincèrement qu'il m'est possible je suppose ! Il y déjà plusieurs mois, lorsque je me suis inscrite ici, sur ces forums, je "cherchais un lieu" (je ne sais pas comment le dire autrement) ou j'aurai de quoi "nourrir" mes questionnements (vous voyez je suis loin d'être avancée, j'ai 58 ans... un âge plutôt "logique" et déjà un peu "tardif"... même si je pense qu'il n'est jamais trop tard... pour de plus grandes remises en question sur le sens de l'existence, et de mon existence !). Je suppose que ce temps, avant, m'étais nécessaire, comme une nécessité d'un certain recul... le temps s'écoulant, on peut aussi plus "voir" ce qui nous a semblé positif dans notre vie... Et curieusement, j'en suis au constat, qu'à chaque fois, qu'il y a eu des difficultés plus importantes, c'est sans aucun doute, là que j'ai fais un grand pas (mais j'ai bien conscience, enfin je crois... que c'est à ma mesure, dans le sens, que ce qui a pu me sembler difficile à moi, ne l'aurait pas forcément été pour quelqu'un d'autre...). Et d'ailleurs, parce que peu à peu je reviens vers la Bible, il me semble mieux comprendre celà, en réfléchissant au Chemin de Croix Christique... Je ne pense pas non plus, que chercher à tout comprendre nous fasse véritablement avancer... Et au fond, pour l'instant, j'en suis à me dire... qu'accepter, y compris de ne pas tout comprendre de notre vie, c'est quoi qu'il en soi malgré tout plus "confortable"... parce que déjà, comme je ne suis pas le Christ, je ne porte pas le poids du monde sur mes épaules... et si mon poids à moi est celui que j'ai, c'est bien celui-là que je me dois de porter du mieux possible, au moins pour les miens... Mais mon ce que je dis là, ne se veut pas "donneuse de leçon"... je suis souvent la première à d'abord dire non... mais je suppose que l'être humain, est ainsi fait aussi... une sorte de nécessité comme pour le saut en longueur... Prendre un grand élan, puis de la vitesse pour mieux réussir le saut...

Portrait de Framboise

Vos différents post me font faire des liens avec la cure analytique que j’ai suivie. Car quand j’étais « au bout du rouleau » et que j’avais l’impression de ne plus avoir mes anciens repères, que j’étais très angoissée, sentant que je ne pouvais plus revenir en arrière mais que je pouvais plus avancer seule car j’avais trop peur, alors il m’est arrivé de m’en remettre à sa parole d’analyste, d’accepter sa parole positive, celle qui réconforte et qui peut guérir parce qu’elle vient de plus haut, dans le sens ou elle vient de l’analyste qui avait  lui aussi traversé avant moi ce que j’étais en train de traverser. Quand j’ai choisi de croire en cette parole, c’est  aussi parce que je sentais n’avoir plus d’autre choix, que de toute façon, je n’avais plus rien à perdre rien car je n’avais pas d’autres solutions. Et cette parole peut guérir car elle vient de quelqu’un qui a traversé et dépassé l’épreuve. Je comprends aujourd’hui que c’était peut-être déjà les balbutiements d’une forme de spiritualité . J’ai l’impression que c’est aussi ce que peuvent transmettre les guides spirituels avec leurs belles métaphores et symboles : s’ils en sont arrivés à transmettre leurs croyances qui nous parlent, c’est qu’ils ont dû traverser et dépasser ce qu’un être humain  peut avoir à traverser et c’est ce qui donne de la valeur à leur transmission. J’aime bien l’image de la grâce divine que propose Mâ Ananda Moyî (p 286): la grâce divine, qui est comme l’amour d’une mère pour son enfant qui joue (fait sa vie, avec tout ce que ça implique, c’est comme ça que je le comprends). Pour ma part, je crois que les images de divinités féminines me parlent  plus que celles des divinités masculines, c’est sans doute lié à mon histoire et à mes origines juives par ma mère.

Comme si pendant qu’on se dépatouillait avec nos problèmes, qu’on jouait notre vie, ça avançait là-haut de toutes façons et quand on a fait ce qu’on avait à faire, il fallait faire confiance à la Vie.

J'en profite pour remercier mon analyste qui a toujours assuré dans ces moments-là, et c'était un Homme.

Portrait de Sofia M

Je trouve que vous résumez très bien, Framboise, ce qu'est le transfert pris, qu'on le veuille ou non, dans la gangue du contre-transfert : cette part de l'expérience du psychanalyste qui était sur le divan ou en face-à-face avant son analysant, parce que lui aussi avait été " conduit " à consulter - un jour - un psychanalyste par rapport à ses propres angoisses et, en règle générale, la non-acceptation de son histoire... Je suis tout à fait d'accord avec vous : c'est en ce sens qu'un therapeute nous permet d'avancer en confiance, comme une maman donne la main à son enfant parce qu'elle sait où sont les dangers, voire les écueils. J'adhère également au regard que vous adressez au principe des guides spirituels... Quant à l'enseignement de Mâ Ananda Moyî, c'est une pépite. En ce qui me concerne, ce livre m'a débarrassée de mes plus grosses peurs et quand il m'arrive d'avoir encore un mauvais réflexe de crainte, j'ouvre ce livre aux pages 308 et 309 qui, pour moi, contiennent l'Essentiel...

Portrait de Gilbert

Je viens de lire tout ce qui a été dit à propos de l'interrogation de Néfer. J'ai beaucoup aimé cette articulation subtile initiée par Framboise entre la psychanalyse et la spiritualité. Et, cerise sur le gâteau, Sofia m'offre ces deux pages de méditation de l'enseignement de Mâ Ananda Moyi que je vais savourer avant de m'endormir ce soir. Merci infiniment à tous et comme disait, je crois, le Pape Jean Paul II : " N'ayons pas peur  ! ".

Portrait de Ugo

" Quelle que soit la situation où Dieu vous place à n'importe quel moment, rappelez-vous que c'est ce qu'il peut y avoir de mieux. " Mâ Ananda Moyî. 

Merci Sofia.M, vous me permettez de faire ce soir un lien avec une phrase apaisante que m'a transmis ma psychanalyste à une époque où je traversais une épreuve : " si cela n'avait pas été ainsi, cela aurait été pire ".  En regardant un peu en arrière, je m'appercois qu'effectivement les situations difficiles étaient " juste " nécessaires à mon évolution. Ce n'était pas une punition mais bien au contraire une chance de plus....

j'essaie de faire de mon mieux aujourd'hui pour appréhender les événements sous cet angle là, même si mes vieux démons s'agitent encore.... Pour me faire travailler davantage ma spiritualité, j'imagine !

Portrait de Néfer

J'ai pris largement le temps de lire et de relire vos commentaires... Déjà ce qui est bien c'est qu'ils m'ont donné envie d'avoir votre niveau de réflexion sprirituelle et je vais essayer de regarder ce qui me fait souffrir dans vie autrement que sous l'angle de la dramatisation... Ensuite j'ai compris que vous induisiez quelque part que des lectures appropriées sont nécessaires en accompagnement. Je connais une librairie qui a un rayon bien achanlandé en philosophies, religions, spiritualités, et je vais y faire un saut samedi...

Merci pour votre disponibilité et votre accueil.

Néfer