Je lisais il y a quelques heures l'interview d'une actrice française qui expliquait qu'elle avait perdu son temps et son argent en faisant une psychanalyse...
On pourrait lui rétorquer qu'elle n'avait pas dû aller chez un " bon " psychanalyste ! Mais je pourrais lui raconter aussi l'histoire que m'avait confiée mon ancien voisin de palier qui s'était débattu durant de nombreuses années avec un gros problème d'alcool. Je l'appellerai Sacha par discrétion.
Alors trentenaire et sur les conseils de son médecin, Sacha - qui ne supportait plus son addiction - démarra un travail analytique. Au bout d'une période qu'il me décrivit comme assez longue, la méthode freudienne fit " émerger " un souvenir bien enfoui jusqu'ici : tout-petit (environ 2 ans), il avait failli se noyer dans la piscine familiale. Il avait été sauvé in extremis. Ce que lui confirmèrent ses parents qui n'avaient jamais jugé utile de lui parler de cet accident qui avait pourtant failli tourner au drame. Inconsciemment, l'eau était donc devenue phobogène, ce que Sacha avait refoulé par angoisse interposée. La levée du refoulement signa progressivement l'arrêt de son addiction...