On parle de bébé " sumo " lorsque le poids de naissance franchit allègrement les 5 kilos, la norme convenue aujourd'hui se situant entre 3 kg et 3 kg 700.
C'est la Grande-Bretagne qui tire la sonnette d'alarme, assistant impuissante à une progression constante de ce profil de nouveaux-nés.
Les professionnels de santé expliquent ce phénomène en raison du surpoids important, voire de l'obésité des futures mères au moment du démarrage de leur grossesse.
L'ère du bébé, plus bouffi que joufflu, qui faisait la fierté des parents jusque dans les années 60 (une compensation aux lendemains de guerre ?), a été progressivement critiquée, puis abandonnée. Effectivement, les interventions multiples et justifiées des pédiatres dénonçaient la dangerosité potentielle (obésité et diabète futurs prévisibles) pour ces gros bébés qui, certes étaient " calés " et dormaient plus longtemps, nourris notamment avec du lait enrichi de trop grandes quantités de farines très caloriques, en général de céréales : les fameuses bouillies... Une régulation raisonnable s'est faite. Le nourrisson est apparu alors plus élancé et plus... vif !
Maintenant, la prise de conscience doit donc se faire impérativement du côté de ces femmes en surpoids et en désir de maternité. Car, si elles se mettent d'emblée en difficulté importante avec des complications possibles, souvent malheureusement avérées le jour de leur accouchement, elles mettent aussi en difficulté leur futur bébé au niveau des répercussions sur sa santé. À elles d'écouter avec sérieux les informations délivrées par leur médecin ou par leur gynécologue-obstétricien quant aux conséquences réelles et durables de leur obésité sur leur bébé en gestation. Impensable qu'elles n'entament pas alors une réflexion sensée pour l'accueillir dans les meilleures conditions. Rappelons aussi qu'un bébé qui ne souffre pas trop au moment de sa naissance a plus de chances d'être un sujet équilibré psychologiquement.
De nos jours, grâce aux méthodes de contraception très au point et donc adaptées, devenir maman doit représenter avant tout et plus que jamais un choix responsable. Somme toute, une forme d'éthique maternelle à s'imposer.
Commentaires
Sylvie-0570
Un constat déplorable
Je n'ai pas d'enfant mais ce blog m'a beaucoup intéressée. Selon moi et malheureusement, il s'accorde parfaitement avec la surenchère de notre époque qui veut toujours nous inscrire dans du " plus ". Je ne suis pas psy mais à force de vouloir que les individus performent, je présume que l'inconscient collectif introjecte des processus proches d'un esprit de compétition, au risque d'endommager gravement la santé...
Oliver
Les " Sumos " japonais mettent leur santé en danger
J'ai lu un article sur les fameux Sumos japonais. Je ne sais pas si le titre du blog très intéressant de Carole implicite cela aussi. Mais ces lutteurs obèses que l'on admire depuis quelques années en Europe sont des gens qui mettent leur santé en danger pour atteindre le poids idéal pour combattre. Je n'ai d'ailleurs jamais bien compris cette forme de sport.
Domino
Une forme d'irresponsabilité
En tant que pédiatre à la retraite, je ne peux que valider ce blog. Je remercie d'ailleurs Carole Vallone pour ce rappel.
Jean
Une sonnette d'alarme
J'ai lu le blog de Carole Vallone avec intérêt. C'est un sujet auquel je ne pense pas nécessairement. Pourtant, il est évident que tirer la sonnette d'alarme s'avère important.
Pauline
A la naissance, un bébé de 3 mois...
Une de mes petites cousines est venue me rendre visite récemment avec sa petite fille de 2 mois. A la naissance elle pesait 4 kilos 8 et mesurait 50 cm ! Sa maman a accouché par césarienne, trois semaines avant le terme... Le médecin qui la suivi durant la grossesse n'a pas arrêté de lui dire qu'il fallait qu'elle surveille sa prise de poids... Mais apparemment, la maman n'en a pas vraiment tenu compte (c'est la grand-mère du bébé qui m'a raconté cela au téléphone), elle a pris 20 kilos et vu qu'elle avait déjà un petit surpoids aurapavant... Je n'avais jamais réfléchis au fait que notre société puisse conditionné ainsi !
Michèle
Votre exemple est significatif
Pauline, votre exemple est significatif mais malheureusement il n'est pas le seul.