Les implants mammaires sous toutes les coutures !

Portrait de Carole Vallone

Vous le comprendrez rapidement : je suis contre les implants mammaires. Exception faite pour les interventions reconstructrices, cela va de soi.

Ce 25 mars, la presse a dévoilé un second décès concernant une femme porteuse de prothèses mammaires. Elle souffrait d'un lymphome anaplasique à grandes cellules. Une vingtaine de cas de ce type rare de cancer a été établi chez des personnes ayant reçu des implants mammaires, pourtant de marques différentes. Cette objectivation tend à démontrer qu'en dehors de la qualité de la poche utilisée, le sein subirait une agression conséquente beaucoup plus sérieuse que ce que la chirurgie plastique tend à le véhiculer.

Les implants mammaires ne datent pas d'hier puisque la première pose remonte à 1865 ! Au fil du temps, les résultats esthétiques ont connu des améliorations incontestables mais des résultats déplorables aussi, passés largement sous silence non seulement par la médecine mais également par les tristes " bénéficiaires "... Quoi qu'il en soit, on nage en plein paradoxe. D'une part, il n'existe pas une femme qui ne redoute pas de développer un jour un cancer du sein et, d'autre part, la médecine du XXème siècle qui a poussé aux consultations gynécologiques annuelles et autres mammographies pour inscrire la gent féminine dans la prévention ou la prise en charge suffisamment précoce en cas de découverte d'une tumeur maligne... Contre toute attente, un nombre important de ces patientes et de ces médecins semble curieusement favorable à la mise en place de ces enveloppes en silicone qui sont remplies le plus généralement de solution physiologique ou de gel. Ce constat est d'autant plus étonnant que les risques sanitaires inhérents aux implants mammaires sont maintenant avérés car ne sont pas uniquement concernés les désastres esthétiques. Ainsi, la rupture des prothèses avec la fuite du silicone constitue une porte ouverte à des pathologies graves, ne serait-ce qu'en raison de l'introduction d'un corps étranger dans l'organisme qui va chercher à s'en débarrasser en somatisant. Rappelons aussi que le silicone, constitué évidemment de silice, est réputé d'une dangerosité extrême, comme en témoignent des études scientifiques faites auprès de la classe ouvrière et d'artistes sculpteurs qui ont été confrontés à la silice au siècle dernier. Notons également qu'indépendamment du risque de cancer qui fait débat actuellement, des statistiques ont mis en évidence que les implants mammaires favorisent la fibromyalgie, l'arthrite rhumatoïde, la connectivite, la sclérodermie. Tout aussi alarmant, on constate chez ces patientes à la poitrine remodelée un taux de suicide de deux à trois fois plus important que chez la moyenne des femmes... Il y a d'ailleurs longtemps que la psychanalyse tire la sonnette d'alarme sur le rôle du facteur et du terrain psychologique chez les porteuses de prothèses mammaires. Une de mes amies, psychiatre, m'a assuré que sa profession constate le développement d'un alcoolisme chez beaucoup de ces femmes. Devant ma stupéfaction, elle m'a expliqué que la technique de l'insertion d'un implant mammaire nécessite une incision soit périaérolaire, soit sous-mammaire, donc une coupure qui laisse une cicatrice. Pour l'inconscient, il s'agit d'une " coupure ma-mère " qui peut entraîner une angoisse et une culpabilité engendrant une régression au stade primaire (" prime-mère " : la mère qui prime) oral (phase de la succion, de la tétée : ne dit-on pas d'une personne alcoolique qu'elle tète...). Cette amie m'a précisé que d'un point de vue psychanalytique et autant que faire se peut, la troisième voie pouvant être utilisée pour insérer l'implant mammaire est sûrement la moins néfaste quant à des réactions négatives potentielles psychiques : c'est une voie axillaire dont la cicatrice se situant dans l'aisselle ne laisse aucune trace chirurgicale sur le sein lui-même. Toutefois, ce médecin a souligné que l'inconscient a malheureusement l'art de découper le soma en zones liées au développement psychogénétique de la petite enfance et cette mémoire étant indélébile, le problème régressif n'est pas tout à fait éradiqué avec la méthode axillaire. Actuellement, le corps médical conseille de plus en plus une " consultation de santé mentale " préalable mais, à mon sens, une seule consultation est loin d'être suffisante, ce que m'a confirmé cette psychiatre. Elle privilégie du reste un travail en profondeur comme la psychanalyse qui permet à tout analysant, et entre autres, de s'accepter tel qu'il est, cure qui, de facto, aboutit en règle générale au renoncement de l'acte chirurgical esthétique !

La beauté à n'importe quel prix ? Certainement pas donc !

Pour plagier quelque peu Jean-François Marmontel, on peut ainsi se demander comment être mieux qu'au " sein " de soi-même car, effectivement, tant qu'on ne s'aime pas, les regards extérieurs apparaissent comme des censeurs imposant leurs diktats. Ce qui en atteste, c'est que le plus souvent une intervention chirurgicale esthétique en appelle une autre, puis une autre et encore une autre... Baruch Spinoza incitait déjà à son époque à admettre que " la satisfaction intérieure est ce que nous pouvons espérer de plus grand ". Décidément, à envisager aujourd'hui les pseudo-canons du buste, on se dit qu'entre les seins refaits en forme d'obus ou de poire, l'apparence livre une guerre sans... merci...

Commentaires

Portrait de Amélie

Merci Carole Vallone de mettre au goût du jour autant de bon sens... J'avoue que quelquefois, depuis mes 58 ans... je doute de ma propre raison... lorsque je vois tant de très jeunes femmes, (comme si cette peur de vieillir des plus agées était en train de déteindre sur les plus jeunes...) dont la poitrine naturelle pourtant encore " toute neuve " était insupportable... C'est comme si un corps féminin ne pouvait être acceptée qu'après "remaniements" et d'autant plus avec un volume imposant... Le corps féminin avec ces formes naturelles, plus ou moins rondes, deviendait-il en définitive, un corps étranger ? Moi qui pensait "naïvement ?" qu'une femme libre, qui vit avec son temps, c'est aussi une femme qui accepte son corps en tant que tel... Et puis soyons sérieux ! Avoir des "lolos rebondis et qui tiennent tout seul" (mes excuses pour mon franc-parler) à n'importe quel prix, et surtout celui de ma santé... la question ne devrait même pas se poser ! J'abonde dans votre sens Carole Vallone !

Portrait de Cécile

Je ne peux qu'être d'accord avec vous, Carole et Amélie. Je trouve cela d'autant plus dramatique que cette folie " esthétique " semble toucher des jeunes filles qui sont encore sous la responsabilité de leurs parents. J'ai vu l'autre jour une émission où une adolescente a réussi à convaincre ses parents de se faire opérer... J'hallucinais devant mon poste de télévision, cette gamine se sentant très malheureuse de ne pas avoir des seins comme elle le souhaitait... Et le chirurgien qui est entré dans le jeu !!!  Alors que visiblement, cette jeune fille était tout ce qu'il y a de plus féminin... Merci pour ces mises en garde... Dommage que la psychanalyse ne soit pas plus entendue, effectivement ! Mais les petits ruisseaux faisant les grandes rivières, je suis sûre que votre texte va éclairer des consciences...

Portrait de cerise-du-26

J'ai lu que Angelina Jolie continue ses mutilations en prenant des prétextes médicaux discutables...

Indépendamment du fait qu'elle est largement passée par la chirurgie esthétique ne serait-ce qu'au niveau mammaire, elle a donc eu une intervention au niveau de ses seins pour soi-disant éviter un cancer potentiel dont sa mère est morte et maintenant elle s'est fait enlever les ovaires ! 

Peut-être ne sait-elle pas qu'on peut mourir d'un cancer des intestins, du foie, de la peau, mais d'un accident de voiture aussi ???

Je pense qu'elle ne doit pas être très claire mais le problème c'est qu'elle ne réalise pas l'impact que ses déclarations peuvent avoir sur des femmes un peu fragiles et cancérophobes... 

Portrait de Cécile

Je suis d'accord avec vous, cerise-du-26. J'ai lu les dernières " frasques " d'Angélina en la matière. Je la trouve inquiétante et je suis rassurée par votre com... Et les médias qui foncent tête baissée, sans réflexion aucune !!!

Portrait de Sofia M

Je crois que cette actrice est une grande névrosée, doublée d'une fixation hystérique dans la mesure où ses castrations spécifiques semblent chercher à faire disparaître sa féminité...

Portrait de Serge

Les interventions chirurgicales particulières d'Angelina Jolie me font penser au caisson de Michael Jakson qui redoutait de vieillir...

J'ai lu dans un des forums que les Écritures Saintes disent que ce que nous redoutons nous arrive...

Cette femme est très à plaindre...

Portrait de Orlan

Dans le titre, j'avais écrit tars au lieu de stars !!! Mon lapsus parle de lui-même...

Ce blog m'a bien rendu service... Ma femme a commencé à paniquer après les déclarations d'Angelina Jolie en se disant qu'il fallait absolument qu'elle aille voir son gynéco pour envisager l'ablation de ses seins et de ses ovaires au cas où !

Je lui ai fait lire le point de vue de Carole Vallone et vos commentaires et elle semble avoir retrouvé le sens des réalités.

Portrait de yamina.174

Je pense que si elle continue avec ses amputations, son beau mari va finir par la " planter " ! A fortiori quand on connaît la force des phonèmes véhiculés par les mots...

Portrait de Amélie

Grand merci messieurs-dames ! C'est très rassurant de lire tout ce que vous avez écrit les uns et les autres ! Et je suis d'accord par rapport au couple Angelina Jolie-Brad Pitt... Moi je crois que le cinéma les rends complètement " folles " ces femmes... Ca me fait un peu penser à la méchante reine de Blanche-Neige avec son "miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est la plus belle...". Et là où je suis aussi d'accord avec ce qui a été dit, c'est que c'est quand même dangereux de véhiculer des messages comme ça sur l'ablation des organes ! Quand on pense comment certaines jeunes filles se " fusillent " la santé en voulant devenir squelettiques... Bientôt on va leur faire croire qu'il ne faut plus d'organes féminins pour être heureuse... sauf des prothèses... A ce compte-là, on a qu'à leur dire, que bientôt l'Humanité n'aura plus besoin d'un corps féminin pour perpétuer la race... Et que la potentialité "d'être mère" n'a en définitive aucune importance pas plus que de valeur... Décidément, cela donne encore raison à Carole Vallone ! Nous sommes dans un monde ou on livre une guerre sans merci au corps ! Pourtant nous en avons bien besoin de ce corps, sinon on ne serait pas sur la Terre !