Une piqûre de rappel

Portrait de Carole Vallone

L'Organisation mondiale de la santé se sent et se voit dans l'obligation de justifier une semaine de la vaccination et ce, dans 200 pays. Ainsi l'OMS lance-t-elle un constat alarmiste, notamment pour la France où environ 50 % de la population omettraient la fameuse piqûre de rappel. Il semblerait qu'une méfiance, plus ou moins objective mais pourtant renforcée au fil des décennies, quant à l'inoculation préventive du virus, trouve facilement les argumentations pour échapper au génie de la découverte de Pasteur. En fait, si les rationalisations vont bon train, une chose est certaine : les progrès de la médecine peuvent aujourd'hui donner l'illusion de nous sauver de bien de nos attitudes immatures face à notre organisme humain. Or, le corps est un véhicule aussi indispensable que fragile lorsque nous le maltraitons ou le  dénions, ce qui revient au même. En outre, si chaque adulte est libre de se faire vacciner ou pas, il a aussi le devoir citoyen de ne pas oublier qu'une épidémie est par essence contagieuse et que le principe lié à la réalité endémique devrait faire partie de ses interrogations.

Commentaires

Portrait de Cécile

Il est vrai les découvertes de Louis Pasteur ont tendance, de nos jours, à être injustement banalisées. Pourtant, prévenir plutôt que guérir reste certainement la plus grande contribution pratique que ce grand homme a apporté à l'humanité, en trouvant un moyen de stimuler les mécanismes de protections naturels de l'organisme. N'oublions pas, pour exemple, que l’éradication de la variole grâce à la vaccination est un fait historique incontestable.

Portrait de Sylvie

C'est la question...  Ainsi, si je prends la décision de me vacciner ou de faire vacciner mes enfants contre un danger potentiel réel, c'est protecteur. Mais il arrive aussi que certains vaccins ne soient pas si nécessaires que ça et qu'ils servent plus à endiguer des angoisses concernant la santé que pour l'améliorer véritablement. Alors c'est à chacun en tant qu'usager d'apprendre à choisir.

Portrait de Gilbert

Je voudrais rebondir sur votre com, Sylvie.

Il se trouve qu'enfant, j'avais une peur panique des piqures... Ma mère aussi d'ailleurs. Je suis pourtant vacciné et plus que majeur.

Je me suis marié en 1987 et nous avons eu, ma femme et moi, 2 enfants. Ils sont aujourd'hui majeurs mais pas vaccinés du tout. Evoluant dans le milieu du yoga, mon professeur  n'était pas pour les vaccinations. Il me conseilla, à l'époque, de consulter un médecin homéopathe anti-vaccin. Cela me convint d'autant plus que mon épouse me raconta (exception qui confirme sans doute la règle) que dans sa famille, à la suite d'une vaccination, un enfant de 6 mois s'était retrouvé paraplégique à vie...

Malgré tous les arguments donnés par ce médecin militant (qui est aujourd'hui radié de l'ordre des médecins !), j'ai toujours eu une angoisse par rapport à la loi. Heureusement, mes enfants vont bien et n'ont jamais eu de problèmes liés à l'absence de vaccins.

La question se pose donc  : " Mais il arrive aussi que certains vaccins ne soient pas si nécessaires que ça et qu'ils servent plus à endiguer des angoisses concernant la santé que pour l'améliorer véritablement." écrivez-vous Sylvie. Y aurait-il un vaccin contre toutes les pathologies ? On a vu les excès concernant l'hépatite à une certaine époque, les campagnes de vaccination contre la grippe, etc... Les problèmes liés à l'industrie pharmaceutique ne mélangent-elles pas parfois aussi les intérêts (financiers ou sanitaires !) ?...

Aujourd'hui, comme mon avatar le signale, j'essaie de naviguer dans la voie du milieu :  " Alors c'est à chacun en tant qu'usager d'apprendre à choisir. " écrivez-vous encore. J'adhère tout à fait ! A condition d'être sûr d'assumer les conséquences de nos propres choix.

Bonne soirée et à bientôt.

Gilbert