La psychanalyse : vos plus beaux témoignages !

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

 " Et si on lançait enfin un forum sur des témoignages sérieux qui rendraient un bel hommage à la psychanalyse ? "

Faisant suite à cette belle proposition de Chantal Calatayud, concluant un article de son blog, je vous invite chaleureusement à venir partager vos expériences.

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

Je suis heureux de vous lire, chers internautes connus ou inconnus, Psychanalystes, élèves analystes, analysants ou témoins d'un jour. Vos interventions encouragent à avancer dans cette profession, certes difficile, mais éminemment passionnante. Je suis heureux car - au-delà de toute intellectualisation -, intellectualisation qui fait d'ailleurs partie, me semble-t-il, des mécanismes de défense, il se dégage de vos textes respectfs une authenticité qui fait du bien. Merci donc à vous et continuez à écrire. Cet espace vous appartient, comme dans le cabinet du Psychanalyste... Je suis sûr que si Sigmund Freud vivait au XXIème siècle, il ne désaprouverait pas Internet. Bien au contraire, lui qui disait que la Psychanalyse devait prendre en compte le contexte sociétal et évoluer, grâce au rail qu'il nous a légué, toujours davantage...

Portrait de Anne-lyse

Il y a quelques jours, en fait le 30 mai, j'ai eu 58 ans.  C'est la première fois que cette date anniversaire s'est révélée être une journée que j'ai vécue sans me sentir dépossédée de moi-même...alors,  j'ai pris un cahier et j'ai noté la question suivante :  " Pourquoi avoir choisi la psychanalyse ? "...Pour tout çà !!!

Je me souviens de l'époque où je passais mon Bac et où, toute fière de moi, j'osais parler de la psychanalyse à mes parents. Bien mal m'a pris, j'ai reçu en pleine figure un " pas de  çà ici, on n'est pas chez les fous, çà va pas la tête! ".....Il était déjà tellement difficile de pouvoir parler que je me suis abstenue et, ce, bien longtemps, trop longtemps....

Pourtant, je me posais bien des questions à mon sujet : rien de ce que j'entreprenais dans ma vie affective ne tenait la route. Plus j'essayais d'avancer et plus je baissais la tête, plus je pensais que je devais être et faire pour les autres pour mériter de vivre, au moins ! En fait, j'ai fait le pas quand je me suis rendue compte que mon amour de mère ne suffisait pas à redonner le désir de vivre à un de mes fils qui s'était défenestré quelques mois auparavant ....

Qu'est-ce que je n'avais pas ? Je pensais que la psychanalyse allait me l'apporter et me donner la vérité! En fait, la psychanalyse m'a conduit à me poser ces questions " Qu'est-ce que je ne suis pas, qu'est-ce que je suis ?

le 4 février 2007, me voici enfin participant aux cours théoriques de l'Institut... Le 9 février de la même année, ce même fils se pend à un arbre, chez lui ! Et que m'a t-il dit quand j'ai appris cette deuxième tentative d'abréger sa vie ? "Maman, je ne sais pourquoi, j'ai eu une " pulsion de vie "! Terme qui ne faisait pas partie de mon vocabulaire avant le 4 février et encore moins de celui de mon fils !  Voilà le premier évènement - et depuis j'ai pu faire de nombreux liens-.  qui me conforte dans le fait que la psychanalyse "EST" une évidence ! Qu'elle transpire en chaque être humain même s'il est vrai que la laisser sommeiller en soi, malgré les souffrances qui nous paralysent, permet de penser que ce sont les autres qui nous rendent malheureux !

Depuis, je suis passée par Moi et mes maux, j'avance et je décharge de mon dos tout un tas d'obligations que je me suis créé au fil des années, je prends conscience que la psychanalyse me permet de ne plus être dans le besoin de reconnaissance des autres, de seulement me re-connaitre, c'est le plus difficile car il faut laisser choir mes illusions par rapport à moi-même ; c'est un long chemin, et, sur ce chemin, aujourd'hui, j'y suis bien car les notions de conflit, d'envie, de jugement, d'attente d'amour, de reconnaissance ne font plus partie des bagages que je trainais...(j'aurai pu dire des casseroles: cabossées, déformées,bruyantes, encombrantes).

Il est vrai que cette pratique étonne, détonne ,interpelle, dérange, fait peur -peut-être... Pourquoi ?  La psychanalyse ne donne rien[ à-voir ] : que ce soit dans le rapport de soi à soi, avec l'autoanalyse ou dans l'analyse. Sigmund FREUD a écrit " entre analysé et analyste, pas de démonstration possible car le patient est là pour parler de ce qu'il a de plus intime, tout ce qu'il cache aux autres en tant que personne sociétale et tout ce qu'il ne veut pas s'avouer à lui-même ".

Et voilà, d'une part, il y a la problématique  du " tout ce qu'il cahe aux autres en tant que personne sociétale ", le regard social nous paralyse, et d'autre part, dire, vraiment dire " tout ce que l'être humain ne veut pas s'avouer à lui-même " !!! Oui, c'est difficile, oui, j'ai eu des difficultés, oui j'ai encore des difficultés! Mais quelle liberté ! Quelle légèreté! Quand enfin, autour de soi, on ne pollue plus ou presque et quand on commence à être soi, sans artifice(c'est vrai, encore un peu!), sans carapace, sans victimiser !

Je ne sais pourquoi, ces quelques paroles d'une chanson ou peut-être d'un chant d'église me reviennent en mémoire " Qu'il est difficile d'aimer ", oui, il est difficile d'aimer, il est difficile de s'aimer, il est difficile d'aimer l'autre sans attendre de lui... Mais la psychanalyse et celles et ceux qui la représentent à l'Institut  m'ont permis d'être dans ce cheminement... Et çà, çà n'a pas de prix!

Portrait de Brigitte P

                                                     Mutation de deux vers à soie

Aujourd'hui, nous cherchons nos deux verres à soi. Je voulais dire nos deux vers à soie.

Nous portons un intérêt croissant pour ces deux petits animaux. A première vue, ils semblent avoir disparu. Un prédateur les aurait dévorés ? Un brin d'inquiétude nous gagne.

D'où venaient-ils ? Un de nos fils les a oubliés chez nous dans une boi-te à Saussure, je voulais dire une boite à chaussure. Un oubli signifiant ? La boite, c'est du 38, ma pointure.

Annick de Souzenelle propose un travail d'intégration de nos énergies animales inaccomplies.

Profitons lorsque nous croisons des animaux dans notre vie réelle, nos lectures, nos rêves pour chercher quelle énergie encore inaccomplie nous avons à intégrer pour nous humaniser.

Ces deux vers à soie, quelle énergie à intégrer me donne-t-il à voir ?

Je les observe car nous les avons retrouvés.

Ils sont discrets, très discrets, cachés, bien cachés, mous, très mous, muets et même silencieux,sans aucun signe d'affection, sans demande compréhensible par nous humains.

À première vue, une énergie faible, très faible. Quelle passivité apparente !

Bon, pour en savoir plus je vais sur internet.

Je découvre la sé-ri-ci-cul-tu-re, les mûriers, l'élevage des vers à soie, l'encabanage, les cocons, la soie, ces magnifiques brocarts venus d'Asie, la richesse des magnaneries devenues maintenant de beaux hôtels.

J'apprends que le ver à soie doit muet, je voulais dire muer, quatre fois tant sa croissance est démesurée.

Sa taille maximum est de 10 000 fois son poids initial.

Il ne peut vivre qu'en élevage. Penser à les nourrir.

La vie du papillon Bombyx du mûrier est courte. Ne pas se presser de devenir papillon.

Bon, à l'instant « t », retenir par exemple que l'apparence ne fait pas tout, accepter les longs temps de mutation. On semble ne rien voir mais le ça grandit, prendre soin des vers en Soi, des vers à soie aussi.

Me revient la chanson de la bande à Basile et des chenilles mémorables pendant lesquelles discrètement mais efficacement les participants muaient :

« En voiture les voyageurs, la chenille part toujours à l'heure... tout ira bien et si tu veux, prie la chenille et le bon Dieu. »

Bonne mutation intérieure !

Portrait de Céline DAVID

Bonjour à toutes et tous,

J'ai bientôt 50 ans et voilà un peu plus de 13 années que j'ai découvert la Psychanalyse. D'abord avec des études théoriques, puis une cure individuelle, une bonne dose de courage, de la persévérance, et aujourd'hui, me voilà Psychanalyste !

Dés le départ, j'ai senti que quelque chose changeait dans ma vie au quotidien. Un grand étonnement à la découverte de l'existence de l'inconscient et à chaque séance, l'impression d'une porte qui s'ouvre sur autre chose. Sur quoi d'autre ? On ne sait pas ! Mais ce dont on est certain, c'est d'avoir récupéré suffisament d'énergie pour y faire face et continuer d'avancer.

Le sentiment que ce quelque chose qui nous empoisonnait la vie est enfin réglé procure un apaisement bienfaisant et durable.

Au fil des séances, je me suis découverte et re-découverte. J'ai appris à me connaître, à m'accepter et enfin à m'aimer pour mieux connaître, accepter et aimer les autres.

Ces études, cette cure et maintenant ce métier, c'est un véritable cadeau que je me suis fait......

Céline DAVID

Portrait de Frédérique Tirtiaux Psychanalyste Art-thérapeute

Un jour, j’ai décroché mon téléphone, j’ai appelé un psychanalyste c’est pour aider mes cinq enfants lui ai-je bien expliqué.

Je n'avais pas compris alors que mes enfants, c’était moi enfant. Le parcours n’a pas été lisse, les doutes, les résistances m’ont accompagnés tout au long de mon analyse.

Maintenant, je suis Psychanalyste, j'ai encore des doutes mais jamais sur la psychanalyse ; ces doutes sont désormais positifs,  me permettant d’évoluer  chaque jour...

Je dirais que je suis « Renée » (mon troisième prénom !) avec la psychanalyse...

Portrait de Aude

La psychanalyse est ce qui m'a permis de m'ouvrir à la vie, de devenir une femme, une mère et bien d'autres choses à la fois. C'est ce travail qui m'a permis de m'accomplir en tant qu'être, sujet à part entière dans ma vie.

Maintenant, je suis capable de tout affronter, de tout transformer et de faire emmerger et jaillir tous les jours de la pulsion de vie. Ca n'a pas toujours été facile pour en arriver là, mais les changements que je voyais en moi m'ont toujours encouragés et poussés à poursuivre dans cette voie. Aujourd'hui, je suis à ma place dans ma vie, j'aime, je suis aimée, je suis heureuse.

Merci à la psychanalyse, à mon analyste et à vous tous pour votre transmission.

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

Merci Aude pour votre témoignage. Vous faites vous aussi oeuvre de transmission. N'hésitez pas à continuer !

Portrait de Zoé M.

Lorsque j'ai eu "20 ans, en l'an 2001", j'ai pris mes clics et mes clacs et me "suis sauvée" à des milliers de kilomètres de ma famille, qui, elle-même, avait déjà mis un paquet de kilomètres avec la sienne, et je suis allée vivre Ma vie, à l'ombre des cocotiers, à la Réunion. En effet,  "la misère est moins pénible au soleil", il paraît. La schizophrénie de mon frère venait de se déclarer, et je devais sauver ma peau.

De ci de là, d'"aventures en aventures", un jour "ça" m'a frappée. J'ai demandé à un ami s'il était Heureux. Pas juste heureux, mais vraiment Heureux. Il a ri. Et j'ai compris qu'il y avait beaucoup beaucoup plus à comprendre à la vie que ça. La méditation, l'ayurveda et la mèdecine chinoise ne sont pas parvenues à me satisfaire pleinement, ni à apaiser mes questionnements, si riches soient ces disciplines. La musique aura été ma plus précieuse alliée.

Finalement, mon inconscient m'a ramenée à Avignon, trois ans plus tard. Avignon, je connaissais à cause du pont sur lequel on danse tous en rond, c'est tout. Je n'aurais même pas pu le placer sur une carte.. 

La Psychanalyse et moi nous sommes rencontrées un samedi d'octobre 2006. Je venais d'avoir 25 ans, et si j'avais toutes mes dents, j'étais, sans nul doute, un petit peu cabossée. Je me suis donc installée au fond à droite de la salle, à l'Institut, et j'ai écouté Chantal Calatayud mettre des mots sur ce que je pensais être l'indicible. Je ne comprenais pas tout, je me sentais toute petite au milieu de cette pièce remplie de gens bien plus âgés et bien plus intelligents et cultivés que moi, me disais-je, et surtout, je n'avais pas le début d'une idée de ce qu'était la Psychanalyse. La seule chose dont j'étais sûre, c'était que j'avais enfin trouvé ma voie. J'étais à ma place et j'allais le rester !

Si la route est longue, chaotique, sinueuse et donne parfois le mal de mer, c'est le plus beau des paysages et la plus fascinante des balades...ou disons "randonnée", plutôt. J'ai souvent douté de moi et de mes capacités, je me suis beaucoup demandé ce que moi, je pouvais apporter à la Psychanalyse, de part mon jeune âge. Je me suis posée 26 milliards de questions (c'est beaucoup, 26 milliards), j'ai douté encore, j'ai eu l'impression que je n'y arriverai jamais, que je ne comprenais rien et que j'avais un esprit triangulaire qui ne rentrerait jamais dans le cadre carré de la Psychanalyse ("ça" marche aussi avec toute autre forme géométrique)... Mais je n'ai jamais douté de la Psychanalyse. 

Aujourd'hui, je doute toujours mais je n'ai qu'à regarder ma fille pour comprendre. 

Enfin, j'aimerais remercier Chantal Calatayud pour la richesse de son enseignement, son humanité et son incroyable expérience. Merci à mon analyste, également, ainsi qu'à tous ceux qui font la Psychanalyse. Et merci pour cet espace intéractif !

Quelle "Bonne idée", a dit Goldman...

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

Merveilleux texte Zoé M. Merci d'être ici !

Vous avez compris, et c'est l'essentiel, que la Psychanalyse n'est pas un métier mais une passion, un art, une chanson, une poésie... Sigmund Freud, lors d'une conférence, disait que les artistes en savaient plus sur l'inconscient que les médecins et autres " Sujets-supposés-savoir "... Vous en avez (votre beau texte en témoigne) saisi l'essentiel... Je suis très heureux de vous accueillir ici et me joins à vous pour rendre hommage à Chantal Calatayud qui a eu la patience de guider ma longue cure autant que ma formation. Merci aussi à tous les Psychanalystes, élèves analystes et sympathisants de cette discipline qui oeuvrent de leur place à dépoussiérer le divan de la vision érronnée d'une science qui a pour sens tout ce que vous avez exposé, mieux que je n'aurais pu le faire... Ne vous privez pas et surtout ne nous privez plus de votre plume enchanteresse... Dance 4

Portrait de fred67

Bonjour ,

Je suis désolée , mais j ' ai connu de gros problèmes à cause d'un psychanalyste car moi , ce dont j ' ai le plus besoin c'est la communication inter-active et mon médecinest d'accord avec moi : la psychanalyse n ' a aucune preuve scientifique , elle n 'est qu 'une interprétation , une théorie qui ne se base que sur les avis de ce macho et hyper-paternaliste de Freud. Je me sens choquée qu ' elle ait encore tant de succès en France , peut-être à cause de ce Lacan ! Si tant de personnes y croient encore , c'est leur choix mais pour moi , elle a été une vraie imposture , elle n ' a fait que m ' enfoncer encore plus dans la dépression et les angoisses et je me posais encore plus de questions sur ce bonhomme vraiment bizarre qui gagnait sa vie en restant muet et avec lequel j ' ai perdu beaucoup d'argent ! J 'aurais dû me renseigner avant , lire des livres de freud et Lacan mais  , malheureusement , je ne me suis renseignée qu ' après mais je suis sûre que j ' ai été bien arnaquée !!

De plus , les gens qui font référence à des voyants , magnétiseurs , peut-être quelques sectes , car "le new Age" est bel et bien une secte et je ne tiens pas à me rendre plus ridicule à cause de simples interprétations.

Cordialement ,

fred67

Portrait de suzy

Bonjour Fred67,

Pour ma part, je ne suis pas psychanalyste. Je suis médecin. J'ai un profond respect pour la psychanalyse (j'en ai fait une très longue justifiée par des problèmes graves dans mon enfance). En dehors du résultat très positif de ma propre cure, j'ai tellement vu de patients être remis sur pied grâce à la méthode freudienne (ou lacanienne, ou jungienne) que je ne pourrai jamais haïr cette discipline de soins comme vous le faites. J'adresse d'ailleurs des patients déprimés, suicidaires, épuisés, découragés, à un des trois psychanalystes en qui j'ai une absolue confiance au vu des résultats qu'ils génèrent, si les malades sont d'accord bien entendu. Je leur laisse tout de même le choix de consulter ou pas, sauf nécessité d'une prise en charge psychiatrique indispensable, ainsi que le choix du thérapeute par déontologie. Posez-vous maintenant une simple question: le psychanalyste que vous avez consulté ne vous convenait certainement pas. Peu importe la raison. Comme dans toutes les professions, y compris dans la mienne, il existe des gens incompétents et malhonnêtes. Il ne faut donc pas généraliser. D'autre part, vous dites que Freud était muet mais où êtes-vous allée chercher ça? Il y a des silences justifiés en psychanalyse qui sont "rompus" à des moments-clés et chaque séance se termine par une interprétation. Vous parlez aussi négativement de Jacques Lacan: ce fut un des plus grands psychanalystes du 20ème siècle. Il a complété admirablement l'œuvre de Sigmund Freud... Je respecte humainement votre colère mais quel dommage que ce psy que vous avez consulté n'ait pas eu la capacité de faire jaillir tout l'amour qui doit sommeiller en vous... Vous évoquez encore les voyants, les magnétiseurs... Ce sont des professions que je ne connais pas mais il doit bien exister des gens compétents parmi eux à constater le remplissage de leurs salles d'attente... Et puis j'ai envie de vous dire: "Qu'importe le flacon, pourvu qu'on aie l'ivresse"... La vie est courte vous savez: regardez-la avec affection, ainsi que les occupants de la planète Terre. Il est certain que nous avons tous des défauts mais nous avons également d'énormes qualités. C'est cet aspect de l'humanité que je m'efforce de regarder. C'est tellement plus apaisant et valorisant de chaque côté de la rive...

Belle soirée Fred67 et toutes mes meilleures pensées,

Suzy

Portrait de Régis

Je n'ai pas fait de psychanalyse parce que je n'en sentais pas veritablement la nécessité mais étant très curieux des sciences humaines, j'ai beaucoup lu. Je trouve que Freud, Lacan et Jung ont beaucoup apporté. Le témoignage objectif de suzy confirme que la méthode aide de nombreuses personnes en détresse. Ce qui ne m'étonne en aucune manière. Etant croyant, j'adhère également au fait de regarder plutôt les qualités que les défauts de nos semblables. Et il y en a. Je vous souhaite sincèrement, Fred 67, de trouver votre voie sans être obligé de dénigrer une discipline sous prétexte que le (soit-disant) psychanalyste auquel vous avez eu affaire a été mal perçu.

Régis

Portrait de Muriel Moscato

Oui, la psychanalyse est une invitation à devenir ce que nous sommes.

Et quelle chance de se défaire, au fil des séances, des identifications qui ont pourtant été nécessaires à la constitution de notre être mais, qui deviennent profondément envahissantes et parfois même handicapantes dès lors que nous souhaitons découvrir, tracer et emprunter notre propre voie.

La psychanalyse transforme, sublime ou plutôt, elle révèle.

La chenille deviendra papillon, nous le savons car nous l'avons observé... mais, la chenille le sait-elle ? Dans son existence d'être rampant et peinant, se doute-t-elle qu'un destin royal l'attend ? S'imagine-t-elle que sa masse informe et grossière puisse un jour atteindre un tel sommet de légèreté, de grâce et de volupté ?

Combien de chenilles seront mortes avant d'atteindre cette phase ultime de leur vie si unique ? Elles n'auront pas su qu'il suffisait d'un peu de persévérance... mais à quoi bon persévérer lorsque l'on ne sait pas ? 

Et voilà que Lacan nous affirme que la psychanalyse est un remède contre l'ignorance  alors je veux écrire pour ces gens... ceux qui souffrent de ne rien comprendre à leur existence, ceux qui pleurent dans le silence de leurs draps, ceux qui attendent sans savoir ce qu'ils attendent, ceux qui vivent en s'y sentant obligés. Je veux leur témoigner qu'il n'y a pas de "avant" ni de "après", qu'il y a simplement une porte qui peut s'ouvrir. Que nous sommes tous libres de ne pas la regarder mais que l'ignorer pourrait bien nous coûter la vie.

Je remercie chaleureusement Chantal Calatayud qui m'a accueillie plus d'une fois, me guidant avec toute la bienveillance, l'humanité et le professionnalisme qui la caractérise de me permettre l'expression de ces quelques mots.

Muriel Moscato.

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

 @ Muriel, " alors je veux écrire pour ces gens... ceux qui souffrent de ne rien comprendre à leur existence, ceux qui pleurent dans le silence de leurs draps " me renvoie à une belle chanson de Michel Berger : " Je veux chanter pour ceux... " interprété par Laam (l'âme !)...

Pour celles où ceux qui le désirent, voici le lien youtube : http://www.youtube.com/watch?v=qyTZLkDsFpY

Portrait de Réponse Psy

C'est un de mes analysants qui, un jour, a prononcé cette phrase à mon sens très importante : " Dans la vie, la psychanalyse, c'est une chance de plus "...

Je trouve que vos témoignages résument et restituent parfaitement cette pensée pleine de sagesse et de vérité.

Toute mon amitié à vous tous

Chantal

Portrait de Sylvie

Le plus important pour moi a été la simplification de ma vie. Plus jeune, je m'entendais souvent dire  que j'étais familière des "prises de têtes" : nouvelle tactique de judo ? non, mais...  l'art de me compliquer  la vie et par extension celle de mes familiers par des caprices, que je n'identifiais pas du tout comme tels, et qui me faisaient en plus beaucoup souffrir. Alors comprendre pas à pas qu'impossible est tout à fait français et qu'à l'impossible nul n'est tenu, m'a  ramenée les deux pieds sur terre. Depuis ma vie est plus agréable parce que plus simple et qu'en plus je lui ai trouvé du sens, pour avoir appris à exercer davantage de bon sens. Et puis, en évoquant ce travail, je ne peux quand même pas oublier de parler de cette rencontre unique avec un analyste, celui qu'il me fallait par conséquent, et qui a eu l'art de  me reconnecter comme un passeur d'âme avec cette humanité portée en moi et pourtant longtemps si méconnue.

Portrait de Fouzia F. Psychanalyste

Bonjour à tous, Smile Dans un premier temps, je souhaite remercier Chantal Calatayud, le magazine Signes & Sens et Gilbert Roux.

J’aimerais partager mon expérience et mon ressenti, à mon tour. Quand je suis rentrée  à l’IFPA, devenu le CFPP, je voulais découvrir la psychanalyse pour aider mon entourage au mieux. Je peux vous dire que le complexe du sauveur me parle beaucoup ! A cet instant, je ne savais pas qu’il était important de se centrer sur soi et d’aller vers son vrai-self.

Dans sa transmission de la psychanalyse, Chantal Calatayud a fait preuve de neutralité bienveillante. Grâce à elle, j’associais la psychanalyse à un univers positif et humaniste, chose vraie.

C’est à cet instant-là que j’ai décidé de suivre une cure analytique. Je souhaitais ardemment me libérer de mon passé pour avancer sans traîner de chaînes. Par la suite, j’ai pu me découvrir et voir la vie autrement.

J'ai aussi compris que le Surmoi n’est pas là que pour être le censeur mais il peut aussi nous récompenser.

Aujourd’hui, je peux vous dire que le moment le plus magique et riche en sensations a été le jour de ma passe.

Je souhaite pouvoir apporter à mes analysants autant que Chantal Calatayud et ma psychanalyste m’ont apporté. J’ai aussi une grosse pensée pour les psychanalystes présents lors de mon cursus.

Portrait de chantal Breziski

Je suis arrivée en analyse avec le profond sentiment de ne pas être comme les autres.

Que pouvaient-ils avoir de plus que moi?C' est poussée par le désir de comprendre l'autre

que je commençais une formation dans un institut psychanalytique.La belle affaire!

Jai vite compris qu'il valait mieux commencer par se connaître soi...

c est ainsi que j'ai osé (ce n'etait pas evident de faire le premier pas...)commencer une analyse au cours de mon cursus.Aujourd'hui à 58ans quelques années plus tard, je pourrais n'avoir qu 'un seul regret,

c'est de ne pas avoir commencé plus tôt,mais c'etait mon chemin de vie!

il n'est jamais trop tard pour bien faire!

J'ai trouvé un certain equilibre,il y a moins d'angoisses,l'analyse m'accompagne chaque jour.

le doute est toujours là mais il est un allié,voir les choses autrement,me faire confiance,

c'est ce que m'a apporté la psychanalyse,

merci à la psychanalyse, à Chantal Calatayud ,merci à signe et sens .

Portrait de Christine Diago-Huerta

C'est avec beaucoup d'attention que je viens de lire tous vos témoignages et en toute humilité que je me décide à prendre part à cette discussion.

Tout d'abord, un grand merci à Chantal Calatayud pour avoir mis en place ce forum et permettre à chacun d'y intervenir librement.

Il me semble important d'insister sur le fait qu'une analyse n'est pas un parcours de tout repos! Certes, c'est "génial", mais encore faut-il pouvoir le supporter!

En tout cas, en ce qui me concerne, mon cheminement en analyse n'a pas été simple: ma timidité a été mise à rude épreuve, mes convictions ont volé en éclats, mes limites ont sans cesse été repoussées, et tous les changements survenus, et pas des moindres, forcément douloureux à vivre. Ma vie est devenue encore plus compliquée que ce qu'elle n'était déjà...et tout cela devant le détachement le plus total de mon analyste, alors que mes projections la rendaient de toute évidence responsable de tous ces désagréments!

Par définition, une analyse c'est inconfortable, ça chamboule, ça remue dans tous les sens. Tout ce qui doit l'être. Et pourtant, malgré ou plutôt grâce à cette traversée éprouvante, je peux témoigner aujourd'hui qu'il m'a été donné de vivre la plus magnifique et  la plus enrichissante expérience. 

Parce que, très vite, j'ai compris qu'il n'y a rien de plus beau dans la vie que de se défaire de ce qui n'est pas soi, de vivre ce que l'on a à vivre, et de ne pas le faire à moitié. Par chance ou par choix, la psychanalyse est devenue mon mode de vie. Mon quotidien. Mon atout.

Parce qu'entre la Psychanalyse et Soi, c'est pour la vie. Il n'y a pas de retour en arrière possible. Et ça, ça n'a pas de prix.

Plus qu'un cadeau, c'est un trésor. Qui nous est acquis à jamais et vers lequel  on peut inlassablement puiser les ressources nécessaires.

Quant à mon analyste...tout ce qu'elle m'a transmis, et que je n'ai pu mesurer pleinement qu'à posteriori, constitue mon plus indéfectible soutien, mon guide intérieur. Ce don renouvelé sans cesse, et bien souvent à mon insu, son engagement sans faille avec toute la générosité que cela implique, me permettent chaque jour de continuer à avancer sur mon chemin et ont déterminé beaucoup de mes choix de vie. De ça, je lui serai toujours reconnaissante.

Je profite également de cet espace d'écriture pour adresser un grand merci à Signes et Sens qui transmet avec audace et courage cette si noble discipline.

Portrait de Réponse Psy

Même si les années passent, je pense que la plupart des auteurs de ces commentaires vous connaissent et vous apprécient pour votre grand sens du partage notamment... Bienvenue sur ce forum, Christine, en attendant avec joie et impatience vos interventions car je sais qu'elles seront pertinentes, passionnantes, enrichissantes... À votre image...

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

A la suite de la naissance de notre deuxième fils (il va bientôt fêter ses 20 ans), mon ex-épouse a entrepris une psychanalyse. Quant à moi, passablement paumé, errant d'enseignements ésotériques, en religions établies, en passant par une pratique de yoga, je faisais mon métier d'enseignant spécialisé sans grande conviction, mais j'avais au moins une situation dans la vie...

Un lapsus calami sur la carte de visite du Psychanalyste de mon épouse déclencha le désir irrépressible de rencontrer ce professionnel de la psyché. Pour voir !

J'ai mis 14 ans à essayer d'ouvrir les yeux grâce à cet analyste qui se reconnaîtra certainement ici. Est-ce une coïncidence si ma mère (82 ans) vient de se faire opérer de la cataracte non sans angoisse, compte tenu qu'il ne lui reste que l'oeil droit ? Oeil droit ! Symbôle  de ce père, celui qui ne m'a pas reconnu à la naissance, laissant ma mère démunie (nous étions en 1955) et soumises aux quolibets de sa famille.

Mon histoire ne veut surtout pas faire pleurer dans les chaumières. Elle est on ne peut plus banale et d'autres, beaucoup plus dramatiques, remplissent l'espace discursif des cabinets de Psy. Je sais aujourd'hui que j'ai eu beaucoup de chance dans la vie et que je n'ai plus le droit de me plaindre. J'ai eu la chance inestimable d'avoir eu sur mon chemin plus que la représentante d'une discipline de sciences humaines...

Je pense avoir liquidé le tranfert avec mon analyste et didactitienne. Si ce n'était pas le cas, je ne me serais pas autorisé le " Et pourquoi pas moi ? " du titre de ce commentaire. Or, liquider le transfert en Psychanalyse ne signifie en aucun cas liquider le Sujet qui oeuvre jour après jour pour transmettre sa passion de transmettre.

Etant nourri de spiritualité, dont j'ai redécouvert le véritable sens grâce à mon long parcours dans un Institut privé où j'ai passé des heures magiques grâce notamment aux ateliers de philo-analytique, je comprends aujourd'hui la phrase biblique " Il vous a été beaucoup donné, il vous sera beaucoup demandé ". Ce qui n'est que justice et simple bon sens.

Merci encore pour tous vos beaux témoignages et pardonnez moi mon narcissisme qui peut, j'en conviens, être interprété comme étant  " déplacé ".

Je vous laisse néanmoins continuer à oser encore et " en-corps ", comme disait Lacan, vos témoignages. D'ailleurs : Pourquoi pas vous ?

Amitiés Psychanalytiques

Gilbert

Portrait de Jielgeai

Oui, 

J'ai bien dit "amitié", au delà de votre écoute et de vos précieux conseils, on ressent de façon quasi palpable, une véritable chaleur humaine en vous, coréligionnaires fondateurs et participants de ce forum ô combien vivifiant!

Je vous témoigne donc... de ma gratitude et de mon insigne fierté de faire partie de votre cercle... d'Amis!

Bravo!

Continuez ainsi...

Cent fois le métier remettez votre ouvrage...

et surtout...

Travaillez, prenez de la peine... c'est (hélas) le fonds qui manque le moins...

Bien à vous toutes et tous!

Portrait de Nathalie R. psychanalyste

Je vivais comme en apnée. Paralysée par mon vécu, mes angoisses, des somations ( je voulais écrire somatisations mais c'étaient bien des sommations, injonctions du transgénérationnel dont il s'agissait) j'essayais de trouver ma place et de donner un peu de sens à tout ce désordre.

J'ai cherché dans la prière, la méthode Coué, le feng shui... Mais je pratiquais tout cela comme une pensée magique en espérant tenir encore un peu. Un jour je n'ai plus réussi à aller travailler. Et puis finalement, me voilà un jour d'octobre entrer à l'I.F.P.A. Je croyais que je n'arriverais même pas à franchir la porte d'entrée. Je m'étais assise tout près de la sortie, au cas où... Premier cours . Je comprends que la durée de mon cursus ne dépendrait que de moi. Cours sur l'influence correctrice du paiement: une révélation sur mon comportement d'échec, j'étais prête à commencer une analyse didactique. Première séance, première abréaction. Je me souviens m'être dit: c'est donc ça la psychanalyse! Pour reprendre l'image qu'a utilisé Hugo, j'avais l'impression que la lumière s'allumait enfin . C'est ainsi que je cherchais à comprendre ma vie. 

Au fil des séances avec mon analyste, des cours et des ateliers qui sans cesse me permettaient d'avancer également dans ma cure personnelle, j'avais la sensation presque physique de me libérer de ce qui ne m'appartenait pas. Parfois, je pense à celle que j'étais et je vois celle que je me suis autorisée à devenir. Oui Chantal, votre analysant a raison, la psychanalyse est une grande chance de plus.

Le jour de ma passe, j'ai pleuré car je repensais avec émotion à ma dernière séance d'analyse, la veille, et à ce que mon analyste ( que je remercie), devenue ma didacticienne, m'avait permis de libérer. J'avais dénoué le noeud de mon analyse.

Ce forum est à lui seul le plus beau témoignage de ce qu'est la psychanalyse, une formidable chance de transmettre. C'est passionnant de vous lire, de voir les liens que les participants tissent au fur et à mesure des échanges, les petites auto-analyses qui se mettent en place, un beau continuum de pulsion de vie!    Merci à Chantal Calatayud et Signes et sens de l'avoir initié.

Amicalement,

Nathalie R.

Portrait de Patricia B.

Votre témoignage m'a beaucoup plus carc'est beau et riche de voir que vous êtes sorit de ces blocages grâce a ce choix de faire une analyse je trouve cela chouette car je vois que tout est possible a partir du moment ou on commence acoire en soit même !

Et oui c'est chouette!

Merci

Portrait de Nathalie

Les inconscients communiquent a-t'on l'habitude de dire entre nous. Je viens de réaliser que l'astrologue qui m'a boostée en me parlant de psychanalyse s'appellait comme vous. 

MERCI Patricia

Portrait de Catherine H Psy

Bonjour à tous,

C'est par l'intermédiaire d'un musicothérapeute, élève de l'IFPA, avec qui je travaillais, que j'ai rencontré la psychanalyse. Jusque-là,dans mon esprit, elle était associée à la psychiatrie, sur un mode pseudo-intellectuel un peu humiliant...

Et puis, j'ai eu mon" premier rendez-vous" avec celle qui allait devenir ma psychanalyste  ( oui,oui, il est question d'Amour!) et là, ce fut une révélation!

L'impression que, pour la première fois de ma vie , j'étais comprise, entendue , reconnue. J'existais! Je me suis tout de suite dit que "c'était ça qu'il me fallait", et "ça que je voulais faire"...Une révélation, disais-je, parce que, ce jour -là, je me suis trouvée.

Ensuite, il y a eu le cursus à l'institut, et la possibilité de vivre et découvrir encore et toujours la psychanalyse, avec rigueur , avec respect et bienveillance.

Merci à ma psychanalyste, merci à Chantal Calatayud, et surtout, merci à la psychanalyse.

Portrait de Coline

Je suis émue par les témoignages déposés ici. Parce que la psychanalyse est pour moi, l'oeuvre de l'humilité, parce que je trouve chaque vécu touchant, le mien également, car comme chacun, je ne suis pas venue par hasard en analyse.
Mon abandonisme, ma timidité, toutes ces fixations qui m'empêchaient d'être à ma place, sans analyse, m'aurait mené vers des chemins de vies compliqués.

Je ne dis pas que la vie n'est pas compliquée, avec la pyschanalyse, mais elle devient davantage intéressante,  c'est une enquête de terrain afin de découvrir qui nous sommes vraiment.

Et puisque la psychanalyse vit grâce à la transmission, je suis heureuse que ce forum soit créé pour apporter cette nouveauté d'échange dans l'air du temps.

Amicalement,

Coline

Portrait de Nathalie

Sur proposition de l’astrologue qui avait établit mon thème astral, je téléphonais à une psychanalyste. A cette époque j’étais profondément désorientée et sans savoir exactement en quoi consistait « faire un travail sur soi » j’ai eu la surprise lors de cet appel d’entendre une voix bienveillante qui m’a donnée confiance, une confiance disparue depuis le 9 septembre 1992,  jour où un accident vasculaire cérébral avait chamboulé ma vie à 23 ans. Effectivement, après avoir séjournée en milieu hospitalier, puis en centre de rééducation (je gardais des séquelles hémiplégiques) et malgré  la reprise de mon ancienne  activité à mi-temps,  comment aller de l’avant ?

C’est donc dans cet état problématique que quatre ans plus tard je suis entrée dans son cabinet pour une première rencontre en face-à-face avec C. C. Pendant plus d’une dizaine d’années mois après mois j’ai bénéficié de la méthode psychanalytique que mon inconscient avait d’ors et déjà élue. Le travail de la cure m’a ancrée dans la réalité en acquérant une vraie autonomie et en reprenant mon emploi à temps complet puisque j’en avais la possibilité. Et pour l’entretien de l’appartement, quand je me laverai autant nettoyer la baignoire en même temps ! c’est aussi cela que la psychanalyse m’a offert, une opportunité de  regarder du côté des solutions plutôt que celui des problèmes, voir le vase à moitié plein plutôt qu’à moitié vide pour alléger mon quotidien, récupérer de l’énergie, transformer mon regard intérieur séance après séance.

Après continuer encore, chuter et me relever au sens propre comme au sens figuré selon l’enseignement du petit enfant qui accomplit ses premiers pas et n’abandonne jamais c’est-à-dire aussi accepter la claudication, ma différence pour aller vers des expériences et des réalisations positives que je ne me serais pas autorisées sans analyse.

Alors que l’investigation de l’inconscient pratiquée par une professionnelle sérieuse, puisse conduire à l’acceptation de son passé comme au désencombrement de son présent pour nous responsabiliser face à notre futur, j’en suis un exemple réel.

J’ajouterai en conclusion que comme Adrian Lyne l’a exprimé « le pire n’est jamais décevant »  puisqu’après l’AVC sur mon chemin j’ai fais une rencontre essentielle dans mon histoire, celui de la psychanalyse incarnée par  C. Calatayud  pour démarrer à mon tour des études psychanalytiques.

Portrait de Anne Monferrer

J'aurais envie de dire que la psychanalyse m'attendait, sur le chemin de la vie.

J'ai essayé d'y échapper depuis si longtemps, en prenant différents chemins.

Mon inconscient savait que pour moi ce serait long, et pour que je ne m'abandonne pas en l'abrégeant trop vite. il fallait que mon entourage me soutienne.

Plus que l'intérêt pour la psychanalyse, j'étais dans une recherche éperdue d'amour : m'aimer pour pouvoir aimer.

Mon analyste a accueilli cette petite fille qui ne s'en était pas remise. Et nous avons refait le chemin de ma construction affective, grâce au transfert. Elle a été ma mère, mon père, ma fratrie, tous mes ancêtres...

J'ai terminé mon analyse, je ne suis plus dévastée par mes démons, que j'identifie et authentifie, qui sont devenus mes alliés pour avancer, je m'accepte, et même plus.

Pour autant ma recherche est toujours là à l'épreuve de mes rencontres, de mes engagements : « Savoir aimer » comme le chante Florent Pagny, « et s'en aller. ».

Portrait de Floriane

Je me souviens vraiment très bien de cet instant où, assise sur mon canapé, devant la télé, mon assiette à la main, a surgi, ou jailli en moi cette "pensée": J'ai envie d'aimer! Et le bien-être profond dans lequel je me suis alors sentie m'a fait sourire. Et rire. De joie. De bonheur. Ce n'était pas une idée, ni même une pensée comme je viens de l'écrire, mais une évidence, puissante.

J'étais en analyse depuis quelques années déjà, c'était la dernière, la plus riche, la plus dense, la plus épanouissante. Je sentais, à chaque séance, les pas de géants que j'effectuais, et toujours, cette sensation de légèreté en sortant de "chez mon psy", avec le sentiment d'avoir réellement lâché quelque chose, de m'être débarassée de ce qui ne m'appartenait pas. Et puis, ces pas de géants, après les plus petits pas tout aussi importants, m'ont permis de me sentir "A ma place". De trouver ma place. De me trouver. Et d'écrire un livre. D'oser le faire.

Et cette envie d'aimer, c'était déjà de m'aimer moi. Pour pouvoir aimer les autres.

Deux mois après la fin de mon analyse j'ai rencontré le père de ma fille, qui est arrivée "comme ça", qui s'est invitée dans nos vies et que j'ai accueuillie, parce que ça faisait sens dans mon chemin de vie. Parce qu'au moment où elle s'est présentée, de façon aussi inattendue que soudaine, elle m'a permis de choisir la vie, pour elle, mais aussi pour moi, de choisir ma vie. Plutôt que la mort, plutôt que de répéter un schéma qui m'aurait probablement menée à la mort. J'aurais pu mourir à 30 ans, pour respecter une injonction transgénérationnelle. Au lieu de ça, j'ai fêté mes 30 ans à la maternité, ma fille dans les bras.

Aujourd'hui, je suis élève analyste. Et je me sens, là aussi, à ma place quand je vais en cours. Ca n'est pas simple, loin de là. Mais je suis mon chemin.

Portrait de Frédérique Tirtiaux Psychanalyste Art-thérapeute

Je prends réellement conscience du travail de la psychanalyse et aussi de ma Psychanalyste Chantal Calatayud que je remercie.

Je suis psychanalyste, art-thérapeute, et je vis mon métier avec passion et l’envie de transmettre la psychanalyse comme elle m’a été transmise.

Je comprends que mon angoisse d’abandon était le moteur de ma non-réalisation.

Maintenant, j’ai plaisir à me lever, à aller travailler et à profiter de chaque instants sans me créer des angoisses, qui me paralysaient avant.

Je comprends surtout que j’ai le choix de suivre le chemin qui me convient.  L’analyse confère une liberté de penser que j’apprécie à chaque instant.

Le chemin de vie n’est pas toujours simple mais il est source d’énergie lorsque l’on franchit les obstacles qui viennent traverser ce chemin.

Parfois il faut lâcher pour contourner ces obstacles, mais quelle « victoire »  lorsque l’on sent revenir en nous la force de redémarrer.

La pulsion de vie est en nous, sinon nous ne serions pas là. Nous avons le choix de refuser de l’abandonner.

Merci !

Portrait de Patricia B.

Je me dit aussi que cele est beau de pouvoir oui redemarrer aprés un obstacle en ce moment je suis bien redemarer a posotiver dans bien des domaines et cela malgrè les plus gros blocages dans ma vie qui me font souvent freiner, je dit pas que tout redemarre non je mentirais mais ce travail en moi je le dois a vous tous car vos commentaires m'envoient du positif même là ou j'en vois pas et même si cela est très dure  de positiver dans ce que l'on voit pas cela est très enrichant de vous lire et vos aides a tous m'ont déjà tant apporter je commence à me faire plus confiance mais ce qui est le plus beau je me prends plus en main dans le fait de vouloir me motiver je l'ai encore vue aujourd'hui ce beau commencement de changement de mon état d'esprit motivateur c'est magnifique de voir un début de tunnel  Merci à vous tous et particulièrement a vous Frédérique et Fouzia et vous les Psychanalystes que je connais et avec qui je dialogue par mes écrits merci beaucoup de tout coeur je suis si contente de pouvoir commencer à revivre.

Portrait de Armelle B. Psychanalyste

Cela faisait des années que la psychanalyse me tentait mais je n’avais jamais commencé une analyse. Avec le recul, je crois que je n’avais pas l’énergie nécessaire pour le faire alors. J’étais tout le temps fatiguée, mes week-ends se résumaient à des grasses matinées et des séries télé sur mon canapé, je n’étais jamais tenté pour sortir ou aller balader, je me disais que mes semaines étaient très fatigantes et que c’était pour ça (...) que j’avais besoin de me reposer tout le week-end, pour pouvoir tenir la semaine, mais j’avais un emploi de bureau…

Enceinte de mon second enfant, j’ai commencé à aller chez une kinésiologue. J'y suis allée durant les trois années de mon congé parental et elle m’a beaucoup aidé en travaillant sur ma confiance en moi. Puis j’ai senti que je voulais aller plus loin.

Le jour où j’ai trouvé le courage de téléphoner à un Institut de Psychanalyse, on m’a annoncé qu’une rentrée se faisait le lundi suivant, j’y suis allée. Je me sentais perdue, j’étais très mal à l’aise, je n’ai quasiment rien compris (consciemment) de ce qui m’a été transmis ce jour-là, à la fin du cours je me souviens être allée demander à la didacticienne si tout le monde pouvait commencer un cursus ou seulement des personnes de profession médicale, elle m’a dit que le cursus psychanalytique était ouvert à tout le monde, et je crois que cette réponse m’a fait encore plus peur. Mais j’ai continué parce que je sentais que malgré toute mes angoisses, quelque chose me poussait à rester, et j’ai commencé à découvrir la psychanalyse, j’avais l’impression qu’un monde s’ouvrait à moi, un monde qui était là mais dont j’ignorais l’existence, j’avais l’impression d’ouvrir les yeux au fur et à mesure de l’enseignement psychanalytique que je recevais.

Six mois plus tard, j’ai commencé mon analyse et là j’ai découvert toute la force de la psychanalyse en tant qu'analysante. Je me suis sentie accueillie dans le bureau de mon analyste comme jamais avant dans ma vie. Je me souviendrai toute ma vie de ce que j’ai ressenti lors de la première interprétation que m’a fait mon analyste, j’ai senti qu’un poids s’enlevait de mes épaules, c’était une sensation physique, j’ai senti que mes épaules se redressaient car ce poids ne m’écrasait plus, je me sentais plus légère. Chaque séance d’analyse m’a permis de comprendre petit à petit tout ce que je portais de ma filiation et qui ne m’appartenait pas, et de le lâcher. J’ai pu aller vers une communication plus juste, j’ai appris à me connaître, j’ai retrouvé mon énergie, mon caractère s’est apaisé, j’ai fait la paix avec ma Foi. La psychanalyse a changé ma vie pour me permettre de la vivre réellement.

J’ai compris que j’avais quelque chose à apprendre des épreuves de la vie, passées et à venir, et que je pourrai mettre ces apprentissages au service de mes analysants. La psychanalyse m’a fait comprendre qu’une juste confiance en soi, c’est s’aimer assez soi-même pour avoir la capacité d’accueillir, d’accepter et d’aimer les Autres, dans toute leur différence.

Merci à toutes les personnes que j'ai rencontré lors de mon cursus psychanalytique

Portrait de Naoufel

Lorsque j'ai commencé le cursus j'étais dans une démarche purement intellectuelle. Je pensais naïvement combler mon vide intérieur avec des connaissances qui me permettraient de mieux comprendre les autres et me donner ainsi l'illusion de contrôler ma vie. Je cherchais des recettes en quelque sorte. Quelle ne fut pas ma déception ! Non seulement je n'ai pas comblé ce vide et au travers de la cure je réalise et j'apprends à vivre avec mes failles mais j'apprends également à m'occuper de moi. L'analyse me permet de réapprendre à me connaître ! Et surtout je découvre la force l'inconscient. Je peux enfin donner du sens à mon existence même si parfois ce que je comprends de moi même me boulverse.  Je perds peu à peu mes illusions pour apprendre à m'aimer telle que je suis et accepter l'autre dans sa différence.  Peu à peu, de séances en séances, j'accepte de lâcher mes identifications, fantasmes et projections. On dit bien que nous avons tous une place bien à nous sur terre, eh bien la psychanalyse nous permet de trouver cette place si on veut bien accepter le travail de l'analyse.

A mon sens la psychanalyse c'est un chemin pavés d'imprévus qui nous mene vers l'inconnu poussé par une force invisible.

Merci aux didactitiennes pour la qualité de leur enseignement.

 

Portrait de Partage Psy

Pour aller dans le sens du commentaire de Naoufel, Partage-Psy souhaite souligner le travail difficile mais ô combien passionnant qu'exerce tout didacticien chargé de transmettre cette discipline. Effectivement, tout un art ! Merci à ces psychanalystes didacticiens qui continuent aujourd'hui, contre vents et marées, à reprendre le flambeau au travers du rail que nous a laissé Sigmund Freud.

" L'art de la didactique psychanalytique " : http://www.signesetsens.com/psycho-art-de-la-didactique-psychanalytique....

Portrait de Cécile. G.. Psychanalyste

Je reviens d'une visite extraordinaire : le musée Freud à Vienne. Une visite pleine d'émotion mais aussi pleine d'énergie comme un cadeau de la vie. Je savais que je devais faire ce pélerinage : il y a trois ans, je réussissais ma "passe", c'était le début du parcours d'analyste. Il n'est pas facile, mais passionnant. Aujourd'hui, en allant "chez Freud" je sais que je symbolise mon engagement de psychanalyste, comme un renouvellement de voeux, je ressens d'ailleurs la même énergie que le jour de mon changement de rive. Je rentre continuer ma pratique freudienne pleine d'énergie à transmettre : la pulsion de vie.

Je souhaite partager cette énergie avec vous et vous souhaiter un joyeux Noël, serein et doux et  une belle année 2015.

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

Simplement un grand merci, Cécile. G.. pour cette belle carte postale et pour votre fidèle présence sur les forums.

Joyeuses Fêtes à vous et à tous nos amis foromers Smile

Gilbert. R.

Portrait de Julie

Je suis contente d'avoir trouvé au hasard de mes pérégrinations sur la toile, cet appel à rendre hommage à la psychanalyse.

Il y a un peu plus de 10 ans, j'ai poussé pour la première fois la porte de celle qui allait devenir mon analyste. Si j'avais su immédiatement, ce que je trouverais derrière cette porte au fil des années, j'aurais pris mes jambes à mon cou. Oui, car j'en ai bravé des vieux démons, et ça n'est pas fini. J'ai eu peur, j'ai peur actuellement, j'ai pleuré, j'ai crié, j'ai angoissé, déprimé. Mais, au bout du compte, j'ai toujours vaincu. Je m'approche de plus en plus de la liberté, de ce que je suis vraiment. La psychanalyse est une quête, une quête de soi, une quête de vérité, de sa vérité.

La psychanalyse, pour moi, c'est entre autres, être en vie, simplement, après tout ce que j'ai traversé.

La psychanalyse, c'est tellement de choses, que ce que je pourrais en dire n'est presque rien, à côté de ce que c'est. La psychanalyse, avant tout, ça se vit. C'est un voyage merveilleux et émerveillé au pays de l'inconscient, immense contrée. La découverte du transgénérationnel y est passionante et riche, riche de nos racines, qui nous relient à tous les humains, à tout le vivant en somme. L'inconscient sait tout, il n'oublie rien. Le laisser parler est stupéfiant, on en apprend tellement de choses, des choses que personne ne nous a jamais dites, les secrets de famille deviennent clairs comme de l'eau de roche, tout en gardant une part de mystère que nous apprenons à accepter, leur part de mystère nécessaire, je dirais.

La psychanalyse c'est aussi l'apprentissage du pardon, trouver la paix en soi-même, pour être en paix avec les autres. C'est aussi une grande ouverture aux autres.

Et enfin, pour moi, cela est aussi la possibilité de mourir en paix et sans peur, quand mon heure viendra. Car grâce à l'analyse, je suis fière de ma vie, de mon parcours semé d'embûches certes, mais tendant vers la réalisation de mes rêves. Peu importe de les réaliser, l'important c'est d'en avoir, de se les autoriser, de s'occuper de les réaliser. Peu importe où l'on arrive au bout de sa vie en fin de compte, ce qui compte, c'est le chemin parcouru. Etait-il beau ? éprouvant ? y a-t-on pris plaisir ? peut-on se dire "j'ai bien vécu, ça valait le coup" ? Alors, là oui, on peut mourir heureux, sans peur, sans regrets et en paix.

C'est un peu fouilli tout ça. Mais, c'est ce que j'avais envie de dire, là, maintenant.

Julie

Portrait de rephil

Du divan au divin ou la retrouvaille du soi. 

Mon Dieu que cela fait du bien ! 

La psychanalyse d'abord, ensuite vos témoignages dès lors que paraissent d'injustes accusations sur celle-ci. Aurais-je, peut être, fait une sorte de transfert vis-à-vis de Freud et de Lacan, entre autre, rien qu'en parcourant leurs textes pour ressentir celà ? 

Portrait de Allain

Je n'ai rien contre Chantal Calatayud et ce forum de discussion qu'elle aurait lancé il y a tout juste un an, par blog interposé, mais pourquoi revenir en arrière? Psychanalytiquement, ce genre de tentative de régression n'est jamais bon signe... Et de la part d'un Psy, je comprends encore moins, mais peut-être y-a-t-il une explication qui m'échappe?

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

J'ai eu la même très désagréable impression que vous, Allain, lorque j'ai cliqué sur le dernier commentaire publié. D'autant, que j'aurais trouvé complètement stupide et antianalytique de ma part, de répéter la même chose. En fait, il s'agit d'un changement de page. Le commentaire vient bien à la suite de la discussion, et je n'y suis absolument pour rien.

Portrait de Réponse Psy

Bonjour Allain,

Ayant vu mon nom circuler, j'ai regardé les posts de plus près... Ne comprenant pas très bien ce qui se passait effectivement, j'ai téléphoné à la Direction technique de Signes&sens qui m'a expliqué que ce sujet de discussion ayant généré beaucoup de partages, un changement d'affichage est intervenu. Gilbert R n'est donc pour rien dans tout cela et n'est de fait pas en régression !

Portrait de Allain

Avec toutes mes excuses à Chantal Calatayud et à Gilbert R. Mais il est vrai que j'essaye de servir au mieux la psychanalyse. En revanche, je ne suis pas le roi de la technique informatique. La preuve...

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

C'est un peu comme le divin, Cher Allain, les lois de l'informatique sont parfois impénétrables. Vous êtes bien évidemment tout excusé. J'avoue que j'ai paniqué analytiquement moi aussi en voyant cette page. Confraternellement, Gilbert. R.

Portrait de Claire M. Psychanalyste

Je prends la réactivation de ce sujet comme un signe pour moi de prendre le train en marche et j’en profite pour témoigner de mon expérience ... et avancer....

Pour ma part, la psychanalyse est une aventure qui dure depuis un bon nombre d'années, donc une histoire riche mais aussi douloureuse et tourmentée parfois, mais authentique je crois, toujours. Une histoire que j'ai commencée seule, avec des lectures, puis que j’ai continuée accompagnée, une histoire de réflexion puis de lâcher prise, de peurs puis de mises en acte, de solitudes puis de rencontres : oser aller à sa propre rencontre puis aller vers les autres, apprendre à naître et à renaître encore, oser emprunter un nouveau chemin, affronter l'inattendu, l'inconnu, puis se reconnaître, une fois, puis deux, puis trois et peu à peu en prendre l'habitude. La psychanalyse, incarnée par « mes » psychanalystes, m’a appris à traverser les épreuves, d'abord en donnant la main à plus grand que soi, puis en se lâchant peu à peu. J’ai aussi appris à moins baisser les yeux et à plus les lever vers les étoiles pour admirer le ciel.  Elle m’a aussi surtout appris à pleurer et à sourire, à accepter de recevoir puis à donner, en un mot, à vivre..... 

Je suis heureuse d’avoir croisé le chemin tou(te)s (Wink) ces psychanalystes qui m’ont tendu la main, et donné envie de la tendre à mon tour et je les en remercie bien affectueusement.Give rose

Portrait de Cécile

Je  n'avais pas remarqué que cette discussion avait démarré il y a presque un an. Ce qui signifie qu'il y déjà presque un an aussi que je fréquente ces forums... Que de choses intégrées depuis en ce qui me concerne. Oui, une page se tourne et une nouvelle est à écrire, en espérant qu'il y en ait beaucoup d'autres car de nombreux foromers sont depuis venus nous rejoindre.... Joyeux anniversaire psychanalytique à vous Claire M Psy ainsi qu'à tous vos confrères qui viennent prouver s'il en était besoin, que cette discipline est fondamentalement altruiste dans son fondement.

Portrait de mohamed

Bonjour à tous

En parcourant mes mails ce matin j'ai eu la bonne surprise du message biblique de dimanche, alors que j'étais pris dans mes soucis liés à mon activité (je gagne pas assez d'argent, trop d'impôt, pas assez d'activité...).

Pour un croyant tout problème est un signe de l’amour de Dieu, donc il peut les dépasser puisque ils sont là pour s'élever en conscience.

Voila ce message et là je me dis, je suis croyant (musulman) et pourtant aujourd'hui ma foi me fait défaut, et bien voila que ce texte de la bible me remet du baume au coeur pour démarrer cette semaine de travail.

Merci à Chantal calatayud et à Gilbert Roux pour ce forum.

Amitié.

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

Heureux de vous lire de nouveau sur ces forums. D'autant que votre foi peut apporter un plus à des discussions spirituelles d'un rare profondeur,  de la part de nos amies et amis foromers. Merci donc à vous aussi ! Vous avez raison, tout problème est un signe de l'amour de Dieu qui envoie toujours en même temp la réponse. Question de foi donc. !

Amitiés,

Gilbert. R.

Portrait de Julietta

Bonjour,

J'aimerais beaucoup partager mon expérience ici avec vous d'une analyse qui a tourné très mal. Me remettant  à peine de cet expérience vécu dans une solitude abyssale et dans une grande incompréhension.

Au cours de mes rencontres avec cet homme, qui a mon sens, pour ne pas ternir la haute estime que je porte toujours à la psychanalyse, n'a pas été un psychanalyste pour moi. Bien qu'il pratique toujours et que cela depuis des années et qu'il est impliqué dans plusieurs projets tout à fait respectables, cet homme est à mon sens très dangeureux. J'ai peur de lui encore aujourd'hui.

Je lui ai accordé une confiance qui curieusement je donne que très rarement. J'avais beaucoup d'amour pour lui. Les paroles qu'il a dites pour soi-disant parler de moi, de mon inconscient, de mon apparence physique, de l'origine de mes troubles remblaient plutôt à des phrases dont on ne sait pas si elles visent à secouer ou à heurter.

D'abord il m'a dit cette chose absurde que j'avais décidé de mettre mes maux dans mon visage. Il avait remarqué des boutons sur mon visage, qui n'étaient pas apparents à ce moment-la, et il a dit cela, et ca m'a comment dire, comme humiliée, sur mon apparence physique. Et puis, je me disais en plus que mon visage ne servait pas à cela, que c'était mon visage. Mais à ce moment là, comme il ne disait jamais rien de spécifique et en plus qu'il parle souvent en des termes très vagues. J'ai entendu cette phrase là comme un verdict, comme s'il disait s'il me trouvait belle, et surtout ca répondait un peu à la question que je me posais de ce qu'il pensait de moiC'était une manière de me dire que j'étais pas à la hauteur et qu'il soldait un peu la manière dont il me voyait.

Cela a eu une incidence catastrophique pour moi. Je me suis mise à avoir plus de boutons, et je cauchemardais sur le sujet. Un moment donné, j'ai fait un rêve dans lequel une fille qui était une amie d'adolescence avait rêvé avoir rencontré l'homme de sa vie. Il s'agissait d'un acteur connu qui, à mes yeux, selon mes gouts, n'était pas attirant du tout, qu'il était même plutot repoussant. Et après je me suis imaginé, cette image-là est venue comme apparaitre soudainement dans mon esprit et elle me fit très peur. C'est comme une image, dans laquelle, ma joue, une de mes joues avaient une boule degeulasse et repoussante. comme si j'étais très repoussante. Cet homme dans le rêve, était sans doute une figure de mon psychanalyste a ce moment la, mais je ne pouvais pas le dire, car je pensais que cela allait le heurter. Et non seulement non seulement je m'étais interdit de le dire car je sentais que cette parole ne pouvait pas trouver une oreille mais je ne pouvais pas en prendre conscience. Et effectivement, je ne m'accordais pas la legitimité de le faire, sans me sentir tourmenter après lui avoir dit mes projections sur lui, car il les prenait personnel. Enfin, toujours est-il que je me suis mise à avoir des boutons sur ce côté la du visage. Et puis, cela même encore aujourd'hui me cause beaucoup d'inquiétude et d'anxiété.

Et un moment donné, il m'a dit que cela était mon désir. Et c'était tellement pas vrai. mais là, je me sentais comme pris au piège, car je n'arrivais pas à invalider ses phrases, même les plus injustifiées et blessantes.  Ca m'a rendu complètement obsédée par cela. J'étais indiguée qu'il puisse prétendre qu'une chose qui me tourmentait et même m'handicapait puisse à ses yeux être considérée comme un désir. c'était dégeulasse de me dire ça. Je souffrais beaucoup et c'est comme s'il me sous-entendait que je désirais souffrir. Ce qui est absurde car on va en cure pour arrêter de souffrir. 

Je regardais dans la rue des filles  et je remarquais leur peau et puis je comparais à la mienne. Et puis je fais encore cela très souvent. Et j'accepte très mal qu'une situation comme celle-ci m'aille fait autant de tords. En allant le voir, j'ai perdu la confiance et l'enthousiasme que j'avais autrefois. Autrefois, j'étais peut-être naive mais je croyais fermement que tous mes problèmes avaient une solution. Maintenant avec l'expérience angoissante que j'ai vécu la-bas, j'en doute encore.

Et en plus, j'étais différente des autres filles, par la couleur de ma peau, et cette différence qui, durant l'enfance comme une espèce de relation au rejet des hommes, car je pensais à ce moment là, qu'être métisse ne plaisait pas aux garçons. J'ai comme si je cherchais à travers cette relation chaotique, d'un psychanalyste comme lui, la raison pour lesquelles j'avais tant souffert du rejet des hommes que j'aimais, en le mettant en scène avec lui. Il avait une manière tout à fait tendancieuse et inappropriée de m'acceuillir, il avait carréement des manières louches qui m'ont fait miroiter un amour possible avec lui. Je pourrais écrire moulte pages sur le sujet, enfin.

Enfin, j'espère qu'en lisant ces lignes, que j'écris ici dans l'espoir que quelqu'un puisse un peu me guider pour me sortir de cette situation que je vis vraiment de manière insupportable, puisse m'aider. Je me rends compte après quatre mois d'arrêt que ce thérapeute n'était pas adéquoit, pour moi en tout cas, au cours de cette année-là, malgré tous les signes, et les difficultés supplémentaires apparues dans ma vie au cours de la cure, je n'étais pas en mesure d'en prendre pleinement conscience. Prise de conscience qui m'aurait fait stopper cette cure aussitôt. Pour cela, j'espère avoir votre indulgence et peut-être vos conseils éclairants. C'est la première fois que je m'exprime sur le sujet avec une telle précision. J'en parle que très rarement, j'ai trop honte, je profite de ce climat d'anonymat pour m'ouvrir un peu. Je suis toujours une thérapie qui m'aide, mais les dommages sont très grands, et je suis encore très mal.

 

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

Vous comprendrez bien qu'il n'est pas question ici de se lancer dans ce qui pourrait s'apparenter à de l'analyse sauvage. Alors que le sujet de la discussion concerne des témoignages positifs quant à la psychanalyse, vous témoignez, apparemment, d'une expérience inverse. Que vous répondre si ce n'est de continuer votre thérapie actuelle avec confiance ? Je suis toutefois très étonné, en vous lisant, de ce qui pourrait s'apparenter à un transfert négatif plus qu'important. En tout état de cause, votre inconscient n'a certainement pas attiré ce psychanalyste par hasard. Il a fait partie de votre chemin de vie et vous allez certainement en faire quelque chose de positif, ce que je vous souhaite de tout coeur. D'autres foromers viendront peut-être vous apporter leur éclairage personnel et réagir à votre post. En attendant, passez un très bon week-end et gardez confiance.

Gilbert. R.

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