Ne pas se sentir victime de son existence

Portrait de Chantal Calatayud

Elisabeth Kübler-Ross, psychiatre, mondialement connue pour ses travaux sur les soins palliatifs concernant les personnes en fin de vie, assurait qu'il ne faut jamais victimiser : " Si seulement vous réalisiez que rien de ce qui vient sur votre chemin n'est négatif, disait-elle, je dis bien absolument rien... Ce ne sont que des cadeaux qui vous sont faits, des occasions qui vous sont données de grandir. Ceci est le seul but de l'existence sur cette planète Terre ". Elle ajoutait : " Vous ne grandirez pas si vous restez dans un jardin de fleurs merveilleux où on vous amène une nourriture superbe sur un plateau d'argent. Mais vous grandirez si vous êtes malade, si vous souffrez, si vous perdez des choses ou personnes importantes et que vous ne mettez pas votre tête dans le sable mais accueillez la douleur et apprenez à l'accepter, non comme une malédiction ou une punition mais comme un cadeau qui a pour vous un but très, très précis "...

Cette philosophie peut déstabiliser à première lecture. Pour l'apprivoiser, il est alors absolument indispensable d'avoir le courage de repasser aussi souvent que nécessaire, c'est-à-dire chaque fois que l'angoisse, la tristesse, la peine, le découragement sont au rendez-vous, par les évènements douloureux de notre vie et de noter (par écrit) tout ce qu'ils nous ont apporté de sagesse, d'empathie, de respect et de... positif en terme d'évolution. Il faut les lister, les lire et les relire sans rechigner. Il y va de notre apaisement. Effectivement, ce moyen facile à disposition permet de constater a posteriori qu'il n'est pas de situation anxiogène qui ne contienne de véritable résurrection, ce qui contribue à intégrer que seule cette forme d'humilité fortifie. De quoi continuer à aller de l'avant avec de moins en moins d'appréhension...

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Commentaires

Portrait de cricri

Abordant mes difficultés existentielles, des plus bénignes ou plus insupportables, de la manière qu'explique le blog de Chantal Calatayud, je m'y retrouve parfaitement. En revanche et si je peux me permettre, j'aimerais rajouter que pour parvenir à ce niveau d'acceptation et de sagesse, un travail quotidien sur soi est nécessaire. Il y a maintenant 30 ans que j'essaie de trouver la partie positive de chacune de mes épreuves. C'est grâce à une amie que j'ai débuté ce parcours singulier et heureusement qu'elle ne m'avait pas parlé de certains écueils que je rencontrerais en route ! Je fais allusion ici au fait que cette façon de vivre spirituellement n'épargne pas d'obstacles très douloureux ou anxiogènes, contrairement à ce que croyais naïvement au début de cette pratique ! D'ailleurs et même maintenant encore, quand un de ces obstacles me semble trop lourd, je suis obligée de repasser par une phrase de la Bible qui dit : " Il vous est beaucoup donné, il vous sera beaucoup redemandé "... Encore une fois donc, aller chercher le sens positif de l'épreuve requiert une réflexion constante sur chaque évènement de sa propre existence, en sachant et en admettant que la vie est une succession de leçons pas toujours évidentes à supporter mais qui sont là pour nous faire progresser, nous " élever " humainement...

Portrait de Jean-Marc

Ce blog est plein de sagesse. Comme le souligne Crici, rien ne vaccine contre les épreuves douloureuses de la vie. C'est un travail sur soi de tous les jours, quelle que soit la médiation spirituelle que l'on pratique. En tout état de cause il y faut de la persévérance, une foi de plus en plus innébranlable et la certitude que tout cela a un sens. Pour ma part, j'adhère à cette phrase " Il vous a été beaucoup donné, il vous sera beaucoup demandé ". Je considère que mes enseignants de yoga m'ont transmis et il me reste donc beaucoup à donner. et donc beaucoup de travail sur moi à effectuer encore et encore. Rien n'est jamais acquis.

Portrait de Christine-zen

N'ayant pas une trajectoire de vie des plus faciles, j'adhère complètement à cette philosophie de vie depuis plusieurs années maintenant. Mais, personnellement, ce qui m'est le + difficile, c'est que devant un gros ennui et bien que je sache par expérience qu'il abrite du positif essentiel à mon évolution, je panique ou je m'effondre. Alors, je repasse en revue effectivement et comme le préconise Chantal Calatayud tous mes constats positifs que j'ai pu découvrir a posteriori. Mais je vois bien que ma foi est encore très imparfaite puisque je reste très angoissée devant une situation qui ne me convient pas.

Portrait de Michèle

J'ai tendance aussi à m'effondrer lorsque l'épreuve est lourde. Du pain sur la planche pour moi mais je me sens moins seule en vous lisant. Ce blog est passionnant mais difficile à intégrer selon ce qui m'arrive. Je vais appliquer la méthode de Chantal Calatayud dès aujourd'hui.

Portrait de Juliette

Je pense aussi que chaque épreuve est une leçon pour grandir et qu'elle cache son positif. Mais c'est toujours après l'épreuve quand le soleil revient que je réalise le positif. Pendant l'épreuve, la peur est encore présente. Je me rends compte que j'ai encore beaucoup de travail et de mise en pratique : une vie n'y suffira certainement pas...

Portrait de Sylvie-0570

Je recommence mon post qui vient de s'effacer à cause d'une micro-coupure Internet !

Je disais donc que j'aimerais avoir la force de cette psychiatre et ce d'autant plus que je sais qu'il s'agit du fonctionnement de l'Univers mais j'en suis à des années-lumière ! C'est le cas de le dire...

Cependant, je crois beaucoup à l'intérêt de lectures et de forums spirituels sérieux pour perdre mes mauvais réflexes d'angoisse devant un gros ennui... Étant sportive, je crois aussi énormément aux vertus de l'entraînement car, à un moment donné, on récolte le fruit de ses efforts...

Portrait de Orlan

Disposant de quelques minutes avant mon prochain rendez-vous de 10 h 30, je vais recopier cette citation d'Elisbeth Kübler-Ross... Superbe réflexion...

Portrait de Solange

De quoi méditer et se rabotter l'ego dans le bon sens...

Portrait de iverlaine

Si tout un chacun pouvait vivre selon cette sagesse si bien transmise par Elisabeth Kübler-Ross, déjà ça éliminerait les drames sociétaux de type attentats mais pas que...

Portrait de zab

Je comprends ce que veut dire Iverlaine maisc'est déjà bien d'avoir découvert et  lu soi cette posture de sagesse...

Portrait de Viviane

Comme j'ai cette fâcheuse tendance à vouloir "jeter l'éponge" à certains moments... Normal puisque je crois qu'il me faut encore et toujours, ne pas jamais oublier ce que veut dire "persévérance"... Et lorsque je le perds un peu de vue, et là je ne parle que pour moi... C'est bien au fond, que je reste sur une victimisation ! Ce blog me permets une "bonne re-mise à l'heure"... Voir toujours du sens positif et constructif au présent, et d'autant dans les épreuves ! Dieu que j'en suis encore loin ! Et là, ce n'est pas une victimisation !

Portrait de Sandrine Pascual

A l'échelle de l'humanité aussi, c'est en effet source d'apaisement de considérer les choses sous cet angle. Par conséquent, serait-il possible que toute difficulté, souffrance et autre atrocité correspondent aux épreuves traversées par l'Homme pour pouvoir un jour s'élever et gagner en spiritualité? Il y a deux manières de voir: soit que l'Homme, parti d'un état de Nature, se dénature de plus en plus et y perde peu à peu son humanité (à tous les sens du terme), soit à l'inverse qu'il soit sur un chemin qui, à une échelle temporelle à la mesure de celle de l'Humanité, soit en perpétuelle progression sur le chemin de la sagesse. Pas toujours facile d'être convaincu de la seconde hypothèse, pris que nous sommes dans le carcan du quotidien de notre époque. Ce qui nous ramène au temps présent et à la justesse du Carpe Diem, qui peut se voir ainsi non pas comme la nécessité de profiter des moments de "bonheur", si minimes soient-ils, mais bien plutôt comme la possibilité qui nous est offerte d'accueillir chaque instant comme un cadeau de la Vie, quel qu'il soit ... 

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

Etant un homme, cette citation biblique pourrait ne pas me concerner. Pourtant, je crois qu'il n'y a aucun dolorisme ni masochisme là dedans. Chaque fois que je crois avoir avancé véritablement dans mon existence, il a fallu que je n'anesthésie plus ma douleur, que j'arrête de faire l'autruche. Au cours de ma psychanalyse je remercie toutes les castrations protectrices posées par mon analyste. Un entraînement qui m'a appris à recevoir autrement les castrations incontournables de l'existence. A les accepter pour en faire quelque chose, pour " rebondir ", pour renaître véritablement au désir et plus à la jouissance. Oui, la vie n'est pas un long fleuve tranquille et elle fait souvent mal. Elisabeth Kübler-Ross, confrontée avec son travail à l'ultime douleur, a à mon sens tout à fait raison. Je n'en suis pas du tout à cette acceptation mais, psychanalyste chrétien, j'y travaille (pas suffisamment car mon " ça " est très " malin ") et je crois en cette résurrection contenue dans chaque situation anxiogène dont parle Chantal Calatayud. Mais ma foi est bien faible pour chasser mes propres démons. Pourtant le Christ est clair à ce sujet dans Matthieu 17 : Alors les disciples s'approchèrent de Jésus, et lui dirent en particulier: Pourquoi n'avons-nous pu chasser ce démon ? C'est à cause de votre incrédulité, leur dit Jésus. Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne: Transporte-toi d'ici là, et elle se transporterait; rien ne vous serait impossible. Mais cette sorte  de démon ne sort que par la prière et par le jeûne...

Portrait de Kévin

Je me rends compte que j'ai bien du chemin à faire pour intégrer ce qui est transmis dans le blog de Chantal Calatayud. Mais vos commentaires m'aident à mettre le pied à l'étrier.

Portrait de Régis

Il faut effectivement une sacré dose de foi et surtout d'humilité pour réaliser ce qu'écrit cette psychiatre.

Portrait de Jean

Une sacrée base de travail sur soi dans cette citation d'Elisabeth Kübler-Ross. J'ai, comme Kévin,du chemin à parcourir mais je la trouve fondamentalement juste. Et ça vaut le coup d'essayer de l'intégrer avec le support des conseils pratiques donnés par Chantal Calatayud.

Portrait de léo

Cette citation me rappelle une phrase dont je serai incapable de retrouver la source mais qui  s'applique au questionnement : "Où en serai l'Homme si il ne s'était jamais posé de questions, si tout ce qu'il avait voulu savoir lui avait été remis sur un plateau d'argent".

Portrait de Lucien

Je ne connaissais pas cette citation mais elle soulève l'intérêt majeur de la frustration pour un bon équilibre psychique de l'être humain. Malheureusement, aux dires des sociologues, l'ensemble de la population occidentale moderne, et ses jeunes en particulier, a un seuil de frustration très faible, étant adepte du " Tout est tout de suite " !

Portrait de Sofia M

C'est le psychanalyste Jacques Lacan qui l'a affirmé, subodorant certainement que le 21ème siècle serait régressif de par des mentalités devenues essentiellement orales... Ce n'est pas bon signe pour l'avenir.

Portrait de léo

Personellement, je ne pense pas que les mentalités deviennent essentiellement orales (bien que j'apprécie le travail de Lacan) en revanche elles seront de plus en plus impatientes. Plus le temps passe et plus on communique rapidement et les jeunes ont été accoutumé à cette instantanéitée de la chose et donc ils veulent toujours plus.

Portrait de yamina.174

Il est une évidence que notre rapport au temps actuel y est pour quelque chose... D'où l'objectivation tangible de l'augmentation de profils dits oraux sur un plan de la psychologie qui non seulement n'ont plus une capacité suffisante à attendre mais qui, en plus, sont insatisfaits. Ce qui va d'ailleurs ensemble !