S'accepter c'est s'alléger

Portrait de Fanchon Picaud

Deux scènes un peu pathétiques auxquelles j'ai assisté :

Une dame dans une cabine d'essayage. Visiblement, elle s'y trouve depuis un certain temps ! Elle sort brutalement, furieuse, projette sur la commerçante plusieurs shorts en vociférant :
. " Vos shorts sont très mal coupés, je n'en garde aucun ! "...
La commerçante, excédée, de lui répondre :
. " D'habitude ce sont les clientes qui disent qu'elles sont mal faites ou qu'elles ont grossi ! "...

Une dame dans un salon de coiffure. Peu de cheveux et fins de surcroît. Elle monopolise la coiffeuse en lui faisant voir des modèles irréalisables sur sa pauvre chevelure... La coiffeuse bout, c'est visible. N'en pouvant plus, elle lui lâche après avoir découvert un énième modèle digne d'Angelina Jolie :
. " On n'est pas à Lourdes ici ! "...

Ces deux anecdotes surréalistes se passent dans le Sud de la France où il est vrai que le vocabulaire peut être assez cru et dénué de formes... En revanche, elles donnent à constater que l'absence de principe de réalité génère des conflits, plus ou moins larvés, même s'il s'agit du domaine de l'apparence.

Si se voir tel que l'on est n'appartient pas au registre de la facilité, cette authenticité libère à l'évidence de fantasmes et de leurres persécuteurs. En permettant d'accéder à soi, cette posture - empreinte de sagesse et de maturité - supprime des identifications improbables. Je trouve toujours très tristes ces sosies d'artistes, de plus souvent décédés, qui se donnent en spectacle. J'imagine la douleur qu'ils doivent ressentir quand, une fois rentrés dans leur modeste demeure, en posant leur habit de lumière ils sont face à un double qu'il n'aime pas, alors qu'il est pourtant question de leur propre personne, de leur Moi, la seule vérité qui soit...

S'accepter allège effectivement d'une falsification qui empêche de découvrir ses potentialités et donc ses réels désirs. Une condition cependant pour y parvenir : fermer les yeux sur cette facette trouble de la société qui veut nous faire croire que les autres sont et font toujours mieux que nous. Le drame que la célèbre famille Pastor vit actuellement sur le Rocher, malgré sa fortune inestimable et incalculable selon les spécialistes de la finance, est une sacrée leçon : les paillettes peuvent aveugler au point d'en perdre la raison... S'aimer tel que l'on est ? Un accord qui comble tous nos besoins...

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Commentaires

Portrait de Annie

Oui, je suis d'accord d'autant que c'est une souffrance de ne pouvoir s'accepter c'est de ne pouvoir s'aimer.

Portrait de Patricia B.

j'ai beaucoup aimer ce théme  et je veux donner mon témoignage vis a vis de ce théme car pendant des années je n'ai fais être que quelqu'un d'autre j'étais l'image des autres ceux qui m'entouraient me trouvais jamais bien j'ai dut faire des comceptions dans mon existence coiffure, language, habillments je n'etait plus moi et me sentais très mal oui comme vous dite dans le titre du théme lourde mal dans ma peau.

Puis je fais maintenant depuis un trois ans un travail sur moi pour me retrouver moi et m'accepter moi comme je suis et je me sens deja plus légère pas en poids bien dûre en bêtises je ris

s'appter comme nous somme est un bien être et surtotut des économies des souffrances en moins breff acceptez-vous tous tels que vous êtes vous êtes vous et vous êtes tous beau et unique

Merci

Portrait de Sylvie-0570

Une chose me fait particulièrement grossir, ce sont mes périodes de colère. J'essaie donc de plus en plus de ne pas me mettre en colère. Pour remédier à ce que je considère globalement comme un défaut chez moi, j'ai pris l'habitude de dire rapidement à mon entourage personnel et professionnel ce qui me gêne et ce qui m'attriste dans leurs comportements. Quand j'ai constaté que la moindre irritation envers autrui me faisait grossir, j'ai donc décidé d'arrêter d'accumuler mes rancœurs. Le résultat a été probant. Comme j'ai un caractère bien trempé et plutôt épidermique, je suis obligée de faire attention chaque jour. Pour m'aider à libérer mes contrariétés au fur et à mesure, je me dis que déjà je les libère sans colère et qu'ensuite en faisant de la sorte, je protège ma santé.