Il est souvent question de libre arbitre de nos jours... Les nombreuses publications concernant cette faculté fleurissent tous azimuts, quand le thème lui-même ne vient pas se glisser habilement dans quelques conversations philosophiques, spirituelles, psychanalytiques, et j'en passe... Chacun peut alors fortifier son point de vue, au risque de déplaire quand les avis divergent. Et Dieu sait si le sujet divise !
Tout d'abord, les nuances sont subtiles, ce qui ne facilite pas la tâche... Rappelons que le libre arbitre est la capacité de penser, d'agir, de se guider par soi-même, somme toute sans subir les influences extérieures, à l'inverse du déterminisme, voire du fatalisme.
Un fait divers raconte que la ville de Nantes vient de connaître un drame : un déficient mental a foncé à vive allure, à bord d'une camionnette, sur des passants qui faisaient des achats sur le marché de Noël, blessant grièvement une dizaine de personnes, dont une est à cette heure-ci entre la vie et la mort... Pourquoi certains ont-ils échappé au pire en quittant les lieux pour des raisons personnelles quelques minutes avant l'accident, tandis que d'autres - ravis d'être dans cette ambiance de trêve, symbole de paix - ont-ils continué à flâner alors qu'ils auraient dû raisonnablement prendre le chemin du retour plus tôt ? Même constat pour ce jeune couple et leur enfant qui sont allés dîner il y a quelques semaines chez leurs grands-parents le soir où les inondations sévissaient dans le Sud et qui ont trouvé la mort dans leur véhicule sur le chemin du retour... Dans ce dernier exemple, il est bien évident qu'ils auraient pu renoncer à prendre leur voiture compte tenu des intempéries mais pourquoi ce repas ce soir-là ? Certaines théories psychanalytiques avancent que ces tragédies n'excluent pas la notion de libre arbitre dans la mesure où l'enfant qui a été englouti par les eaux boueuses aurait pu avoir de la fièvre, par exemple, et faire que ses parents renoncent à cette sortie fatale. Oui, mais il n'a pas eu de fièvre... Ces mêmes théories parlent alors de culpabilité inconsciente, de " besoin de punition ", le tout étant en lien avec l'inconscient transgénérationnel de la filiation... Dans un registre moins douloureux, la cure psychanalytique peut s'avérer tout aussi déroutante. Le thérapeute accueille deux catégories d'analysants : ceux qui acceptent les interprétations argumentées, évoluant favorablement au fil des mois, combien même leur existence continue-t-elle à leur faire traverser des obstacles peu aisés, et ceux qui n'acceptent aucune interprétation, finissant par abandonner leur travail analytique, à un moment qui ne sera certes pas un hasard psychogénétiquement parlant mais qui scellera un " non " rebelle, résistant et sclérosant. Toutefois, en dehors de rares exceptions qui ne s'éternisent pas à la demande du psychanalyste, la démarche sincère de chaque analysant consiste à vouloir se débarrasser de ses névroses les plus encombrantes. Et pourtant, bien des patients n'y parviennent pas... Du côté de la religion et si on s'en réfère à un passage du livre de la Sagesse dans la Bible, faire le " bon " choix est accessible :
. " Le Seigneur met devant toi l'eau et le feu.
Maintenant, tu choisis : l'eau qui fait vivre ou le feu qui brûle ?
Étends la main vers ce que tu préfères.
La vie et la mort sont proposées aux hommes : il dépend de ton choix.
Dieu ne commande à personne : il propose.
À toi de choisir.
Si tu choisis le Bien, Dieu est avec toi...
Si tu choisis le mal, tu te sépares de Dieu...
Dieu est bon, juste. Veux-tu marcher avec Lui ?
Veux-tu être Bien-heureux ou mal-heureux ?
La grâce de Dieu, c'est de provoquer ta liberté. "...
Personnellement, je reste dubitative quant au libre arbitre car après avoir gaspillé une énergie considérable à imaginer sottement que je pourrais être une petite lumière utile sur la route de quelques-uns, j'ai fini par comprendre et par admettre qu'il est impossible de changer qui que ce soit, y compris ceux dont je pouvais considérer tout aussi bêtement qu'ils s'égaraient. Après avoir saisi que mon narcissisme devait se calmer, j'ai enfin réalisé que si j'avais quelqu'un à changer, c’était... moi ! Et c'est avec application que je me suis mise au travail... Je n'ai quand même rien découvert de rare : mes qualités et mes défauts, je les connaissais, et malgré toute ma bonne volonté, les foutus traits de caractère que je ne trouvais pas louables réapparaissaient à la moindre occasion. Psychanalyse aidant, j'ai appris à les sublimer mais ils sont encore là... Disons que je les contrôle et quand je vois qu'ils peuvent être défavorables à autrui, je les convertis en les dirigeant vers des buts dits socialement valorisés. Entendez par-là qu'ayant un caractère qui peut vite devenir agressif, quand je sens arriver Thanatos, je redouble d'efficacité à l'ouvrage mais, ceci étant, mes défauts sont donc toujours présents. La différence c'est que, maintenant, je les accepte dans la mesure où plus que sexagénaire, j'ai acquis la conviction qu'ils ont leur raison d'être, ne serait-ce que du fait de la combativité qu'ils ont générée chez moi et dont j'ai eu grand besoin compte tenu de mon incarnation plus qu'épineuse... Quoi qu'il en soit, si pour Sartre, " l'Homme est condamné à être libre ", je me range plutôt du côté de Schopenhauer qui évoque la naïveté des êtres humains qui fantasment que leur volonté ne dépend que d'eux seuls. " Mais ta volonté, de quoi dépend-elle ? ", interroge le philosophe...
Alors, chers foromers, à vos claviers si vous en avez le désir, bien évidemment ! Mais est-ce alors votre intuition, votre détermination, votre dessein, votre disposition, votre volition, votre humeur, votre conviction, votre cœur, votre âme, ou l'ensemble d'un Tout, qui sera à l'origine de votre participation ou de votre non-participation à cette discussion ? De toute façon, et pour plagier Frédéric Dard, est venu pour moi le moment de vous dire : " Que votre volonté soit Fêtes ! "...
Joyeux Noël à toutes et à tous et que 2015 soit une félicité pour vous et vos proches
Commentaires
Gilbert. R. Psy...
De quoi en parler encore et " en-corps " :-)
Dans l'expression " libre arbitre " se trouvent deux mots qui me renvoient à une association singulièrement complexe. C'est comme si la liberté avait besoin d'arbitrage. La liberté, flirterait-elle avec ce fameux ça tout puissant qui ne veut pas s'en laisser conter et compter ? Quand à l'arbitrage, il évoque pour " moi" cet instance que Sigmund Freud a nommé le Surmoi, ce censeur chargé de juguler les dérives (à juste ou à mauvais escient, c'est selon !). Tout cela pour dire que le problème est effectivement " complexe ". Comme vous le soulignez, Chantal, nombre de philosophes ne se sont pas entendus sur la question. Quant à la religion, elle n'arbitre plus grand chose depuis ses excès institutionnels. Reste la psychanalyse bien sûr. Aucunement une panacée, comme l'induit votre texte mais tout de même... La liberté, dont ne parlait jamais Jacques Lacan, y est implicite. Quant à l'arbitre, il est désormais le plus juste possible à l'intérieur de chaque psychisme analysé. Pourtant rien n'est définitivement résolu, le " moi ", l'ayant intégré au mieux, a pour mission de ne plus s'abîmer inutilement et surtout d'abîmer le moins possible autrui. Tout le reste ne serait-il pas littérature ?
Merci, Chantal pour ce texte inducteur qui " passe " par votre " Je " et me donne la possibilité d'accéder encore et " en-corps " vers plus de " Réel " même si Jacques Lacan l'associe à l'impossible !
Très joyeuses Fêtes à vous aussi et aux foromers qui choisiront - selon leur libre arbitre ! - de s'exprimer ou de ne rien écrire sur le Sujet
David Ibanez
Joyeux Noël !
Je me souviens d'un échange à l'IFPA où il était question de transfert de travail. Ce qui est à l'origine de ma participation, est-ce le résultat de ce transfert : la dilection, à laquelle je suis libre de croire ?
Bonnes fêtes !
Cécile. G.. Psy...
Passagers d'un beau voyage !
J'ai écouté récemment une interview d'Alenxandre Jollien, philosophe, qui comparait notre vie à un voyage en train. A notre naissance nous prenons un train, nous avons totale liberté de mouvement et de décision dans ce train mais il ne faut pas oublier que nous ne conduisons pas ce train, nous ne connaissons pas la direction ni la durée du voyage. J'ai continué cette réflexion sur le train, qui a du sens pour moi, mon père étant retraité de la SNCF !
Dans ce train, nous avons la liberté de mouvement :
- A contre-sens, jusqu'à finir le visage collé sur la vitre du dernier wagon, le regard toujours fixé sur le passé.
- Dans le même sens de circulation, mais en courant dans le train, pour finir collé à la vitre du premier wagon, le regard toujours fixé sur l'avenir.
- On peut rester dans le wagon qui nous a été donné, faire confiance au conducteur du train, découvrir les autres passagers, partager ce voyage avec eux, certains descendront du train, d'autres viendront nous y rejoindre, mais ils nous permettrons d'avancer et de progresser tout en restant à notre place.
Le libre arbitre, oui dans le sens d'une liberté arbitrée par le conducteur du train, juste la liberté d'accepter sa place réservée avec un numéro de wagon et de place assise. Le libre arbitre ne concerne que soi, la possibilité de s'accepter et de faire de nos défauts, de nos faiblesses des forces pour ne plus faire de mal à soi et aux autres.
Merci Chantal pour ce sujet de "réflexion". Je vous souhaite Chantal ainsi qu'aux foromers un très joyeux Noël et un beau voyage pour 2015 !
Gilbert
C'est la chenille qui redémarre !-)
Votre com, Cécile. G. m'a fait penser à la célèbre chanson de la Bande à Basile. Choisir d'être Bien-heureux plutôt que malheureux, comme le dit Chantal, c'est peut-être prendre sa place joyeusement dans le continuum de la vie qui nous est proposé à tout moment... plutôt que rester passivement assis à la regarder ! Ne ratons donc pas le train de 20015 et prenons notre place dans la belle chaîne de l'Humanité... Amitiés à tous !
Un petit lien pour se mettre dans l'énergie : https://www.youtube.com/watch?v=m8tjtjKAhXQ
Hugo Natoli Psy...
Pas parfait mais perfectible...
Pour faire lien avec vos commentaires, je me trouvais hier dans le train avec en main un livre du psychanalyste Carl Gustav Jung " Ma vie " que j'ai ouvert au hasard... Et j'ai lu ceci : " Mon vieil ami Pueblo me revint en mémoire : il croyait que la raison d'être de ses Pueblos était le devoir qu'ils avaient d'aider leur Père le soleil à traverser chaque jour le ciel. J'avais envié chez eux cette plénitude de sens et recherché sans espoir notre propre mythe. Maintenant je l'appréhendais, et je savais en outre que l'homme est indispensable à la perfection de la création, que, plus encore, il est lui-même le second créateur du monde ; il lui donne pour la première fois l'être objectif - sans lequel, jamais entendu, jamais vu, dévorant silencieusement, enfantant, mourant, hochant la tête pendant des centaines de millions d'années, le monde se déroulerait dans la nuit la plus profonde du non-être pour atteindre une fin indéterminée. La conscience humaine, la première, a créé l'existence objective et la signification et c'est ainsi que l'homme a trouvé sa place indispensable dans le grand processus de l'être. "
Je crois que le libre arbitre est cette possibilité donnée à chaque être humain d'accepter sa destinée en pleine conscience et d'y participer. S'accepter tel que l'on est tout en tendant vers le meilleur de soi. Pas parfait mais perfectible.
Merci, Chantal, je vous souhaite à vous ainsi qu'aux foromers de Signes et Sens de joyeuse fêtes de Noël et une " bien-heureuse " année 2015 !
Ugo
Faire avec !
En ce qui me concerne, et puisque vous parlez de voyage, le libre arbitre est une invitation à vivre le voyage qui nous est proposé dès notre incarnation. C'est une sorte de " faire avec " ce que la vie et nos limites d'être humain nous proposent. Un peu à la manière du peintre Pablo Picasso qui disait: " je ne cherche pas je trouve " à entendre peut-être dans le sens du déjà là, à disposition...
Joyeuse fête à tous !
Isabelle
Mon libre arbitre pour être en lien
Pour d'autres raisons que celle de Cécile G. Psy, les voyages en train me "ramènent à mon père" également... et comme il n'y a jamais de hasard... J'ai regardé le film Ben Hur, hier soir, sur Arte 7ème chaîne... Que je n'avais pas revu depuis plusieurs années... Et que mon père m'avait fait découvrir au cinéma alors que j'avais 17 ans et que nous étions tous les deux dans un passage de nos vies respectives très difficiles et douloureux... Lui en tant que père ayant perdu son fils, moi en tant que soeur ayant perdu son frère... C'est aussi avec ce film que j'ai eu une première approche du Christ... et très rapidement dans le temps, je l'ai un peu plus "développé" avec un autre film, là en présence de ma mère et ma soeur, "Jésus de Nazareth"... Sans doute, je pourrai dire qu'il me fallait "voir" pour "croire" d'une certaine façon... Et surtout, "vérifier" pour moi-même, et à travers Lui, que nous sommes libre effectivement mais parce que nous intégrons consciemment et inconsciemment la liberté de notre Foi en nous-même, en l'altérité et en Dieu... C'est la dimension de l'Amour Divin qui nous laisse à l'infini, dans le sens d'un toujours possible... aimer ou ne pas aimer... Du fond de mon tout petit coeur de toute petite humaine, je souhaite à toutes et tous un doux et chaleureux Noël !
Annie
Le libre arbitre, est si on parlait
Je suis d'accord avec Cécile et Gilbert . Nous sommes des êtres humains . Nous ne sommes pas seul il y a dieu, les anges , les archanges , les defins, grâce au anges et a tout ceux qui les aident et bien il nous protège il nous guident. Lorsque notre heure est venue c'est que c'était notre heure. Pourquoi un enfant ou un bébé meurt et bien pour moi c'est la loi du karma . Nous héritons de quelqu'un qui lui s'est réincarné si il a fait de mauvaise chose elle se ressentiront sur notre vie actuelle ce que l'on peut traduire par un mauvais ça ou un mauvais surmoi ou même un mauvais karma. en ce qui me concerne tout se rejoigne.savoir vivre chaque moment, sans déposer trop de questions, il est bon de pouvoir transmettre l'apaisement mais se poser est aussi important pour mieux être en phase avec soi et la vie , notre vie.
joyeux Noël, je vous transmet à tous plein d'amour, de joie .
Frederica
Le libre arbitre
J’allais lire un livre de Murphy lorsque je suis allée sur le forum.
Je vous écris ce qui est sur la plat verso :
Beaucoup d’entre nous se plaignent de leur vie : difficultés professionnelles, problèmes de santé, déceptions sentimentales…Nous accusons la société, l’âge, la malchance. Nous rendons les autres responsables de nos échecs, mais nous sommes les artisans de notre malheur, ou de notre bonheur.
Pour le Dr Joseph Murphy, les pensées négatives enracinées dans notre subconscient provoque parfois des catastrophes et beaucoup de douleurs inutiles. Il nous dévoile les moyens de nous libérer de ces croyances limitatives et nous explique comment programmer notre subconscient pour qu’il exécute nos désirs….
C’est un coïncidence qui me fait dire que je me rapproche d’une forme de libre arbitre…
Je vous souhaite un joyeux Noël à tous
Frédérique Tirt...
Être libre d’être son propre arbitre…
Lorsque je me penche sur la notion de libre arbitre ; c’est au commence de la destinée, qu’il faut percevoir que si l’on s’incarne dans cette vie, c’est qu’elle nous convenait.
Oui, certes me direz-vous, mais après.
Si l’on n’en a pas conscience, on peut vivre sa vie comme une marionnette qui bouge grâce à des fils manipulés par je ne sais qui, OU, choisir de prendre les rennes de sa vie pour devenir actant et éviter d’avoir le sentiment de subir et de le reprocher aux autres.
Pour ma part j’ai choisis d’être actant, de me prendre en charge et de ne pas avoir à être à la merci d’une influence, qui in fine, ne me correspondrait pas.
Si je vous écris ce soir à cette heure alors que c’est le réveillon c’est que j’ai décidé en mon libre arbitre de rester seule, mon choix est de transmettre au plus grand nombre, avec la plus grande sincérité qui m’a été enseigné et transmis.
Ma plus grande incapacité à être libre, était l’abandonisme avant mon analyse. Aujoud'hui, je suis en mesure de comprendre ce qu’est, d’être libéré de ce fardeau et d’être là, ce soir, pour ceux qui se sentent seul en cette veillé de fête.
Je vous souhaite un joyeux Noël à vous Chantal et à tous les foromers
Jean
Koan : L'arbitre n'est jamais libre, et encore moins le ballon.
Un peu d'humour ! J'évoquais cette notion de libre arbitre avec un spiritualiste juste avant la veillée de Noël. Très taquin, il me dit " L'arbitre n'est jamais libre, et encore moins le ballon ! ". Presque un " koan " Zen ! Effectivement, l'arbitre lui-même obéit à des règles. Mais qui donc les a établies ? Ma réponse : aucune idée, mais que ça ne nous empêche pas de faire une partie de " fou-t " sur les blogs et forums Joyeux Noël à tout le monde !
Gilbert
L'éclairage des Vedas
Rebonjour,
J'ai eu envie de revenir à la suite des Fêtes de Noël sur ce sujet du libre-arbitre. Vous aurez compris, aux vus de certains de mes précédents coms, que je suis attiré par les Vedas (ces Ecritures sacrées de l'Inde). Aujourd'hui, je suis tombé (pas par hasard) sur la " Sri Isopanisad " ou " Isa Upanishad ", un livre traduit du sanskrit par Bhaktivedanta Swami Prabhupada. Une phrase surtout fait écho au post de Jean, s'interrogeant sur qui a établi les règles. Voilà donc le mantra IV de ce livre millennaire suivi de son commentaire :
" Bien qu'il ne quitte jamais Son royaume, Dieu est plus rapide que la pensée ; nul n'est aussi prompt que Lui, et même les puissants deva, qui ont charge des divers phénomènes naturels, tels que l'air et la pluie, ne peuvent L'approcher ; Il les gouverne tous sans même avoir à Se déplacer. Sa perfection est sans égale. "
Extrait du commentaire : Si l'être humain fait bon usage de son libre-arbitre et de sa nature agissante, avec suffisamment d'intelligence pour comprendre que tout est manifestation du Seigneur, sa conscience originelle, égarée au contact de " maya " (l'illusion), se ravivera...
Belle fin de journée à tous et à chacun !
Gilbert
Nathalie-73
Le bon côté
Dans les heures qui ont suivi votre post Chantal, je crois que Dieu s'est manifesté à sa façon pour m'envoyer un signe, me renvoyer à mon libre arbitre justement. Il a "choisi" pour cela d'amener quelques brebis égarées jusqu'à mon véhicule très banal pour y voler les fars, le pare-choc, la plaque d'immatriculation à l'avant plus les clés de mon travail de bureau en forçant la portière droite toujours à l'avant de la voiture... Hormis les tracas d'assurances, de gendarmerie en cette période de fêtes de fin d'année, les garages fermés... me voilà en face d'un choix en toute conscience pour vivre et comprendre ce message. La cure psychanalytique m'ayant ouvert les yeux sur "maya" (même si je dois être encore myope et presbyte selon les évènements), j'interprête cette situation comme un avertissement propre à mon chemin de vie comme une piqûre de rappel, un encouragement à avancer, à évoluer dans mon engagement analytique puique pour voir (les fars) encore et en corps et vivre vrai-self (mon identité), travailler davantage est la clé qui m'apportera protection et amour. Tout cela m'est revenue"brutalement" deux mois quasiment jour pour jour après un passage important presque réussi et à la veille d'une date hautement Symbolique. Es-ce à dire que je suis à la veille d'une naissance, d'un changement évolutif ? En tout cas mon libre arbitre se positionne de ce côté là.
Et puisque Dieu me donne à voir de l'ordre et de la loi pour aller dans le bon sens, je vous souhaite à tous de passer et d'avancer dans la bonne direction en 2015.
Nathalie
Gilbert. R. Psy...
Une belle acceptation !
Vous montrez, Nathalie-73, que là où certains auraient pesté interminablement contre le sort, il est toujours possible de positiver. Une belle acceptation qui constitue le coeur d'une psychanalyse. Je vous souhaite, au seuil de cette nouvelle année, d'avancer sereinement sur votre chemin de vie. Amitiés !
Gilbert. R.
Patricia Robert
Faire avec ou plutôt sans :-)
http://youtu.be/xh7wls1TxfA (ton héritage, B. Viollay)
Va falloir faire avec ou plutôt sans
Je vous offre cette chanson pour la fin d'année
Sylvie
Libre d'accepter notre humanité
Choisir de se placer du côté du libre arbitre n'est-ce pas d'abord accepter la responsabilité d'assumer nos paroles et nos actes ? autrement dit renoncer à la passivité en cessant de se placer comme victime des événements extérieurs ?
Pourtant, c'est vrai, on pourrait rapidement glisser avec cette idée du côté du : "rien n'est impossible puisque tout dépend de ma volonté", ce qui n'est pas vrai. Car pour éviter bien des souffrances nous avons intérêt à l'acceptation de limites qui, si elles sont valables pour tous en renvoyant toujours au principe de réalité, sont aussi un rappel à revenir à notre centre.
Une expression populaire pleine de bon sens nous invite par exemple à "cesser de péter plus haut que son c** " soit cesser de vouloir être quelqu'un d'autre que soi. Autrement dit, renoncer à être quelqu'un d'autre de plus idéal, aimable ou appréciable ramène à soi par le principe de réalité, à qui nous sommes vraiment.
Le libre arbitre pour moi c'est justement cela : accepter que je ne peux pas être quelqu'un d'autre, avec mes ressources positives et aussi cette matière brute que je peux choisir de transformer.
La psychanalyse dit "Là où est le ça le moi doit advenir" : ainsi je souhaite à chacun, et pour le bien de tous, une année 2015 où le libre arbitre nous amènera à accepter d'incarner davantage notre destinée et à sublimer notre énergie brute, encore davantage, pour poursuivre notre structuration sur le chemin de notre humanité.
mohamed
Destin ou choix...
Le libre arbitre me renvoi à la question que je me suis longtemps posé quand le résultat d'un choix m'était défavorable, je me demandai s'il était le fruit du libre arbitre (du fait de mon choix) ou du destin (Maktub en arbabe c'est-à-dire c'était écrit).
Je dois dire quand c'est un malheure qui arrive (accident, perte d'une personne) le Maktub me fait du bien, il me renvoi à ma limite d'être humain et me permet d'accèpter ce qui m'arrive.
Alors que le libre arbitre je l'utilise plutôt quand il s'agit d'un choix qui engage ma responsabilité, pour exemple jusqu'à mon entré en psychanalyse je faisait des choix, du moins je crois, qui m'ont mis dans des situations d'echec avec perte et fracas...j'avais l'impression d'être un damné sur terre, c'était insupportable et pourtant...
Ma grand mère me disait "nous les NOUAR" ont a pas de chance, je lui répondai naivement c'est pas vrai, c'est pas possible que l'histoire ce soit ça (c'est-à-dire cette phrase fataliste qui ne laisse entrevoir que la répétiton, c'est de la folie vue comme ça).
Je ne savais plus plus à quel saint me vouer, fussent ils chrétiens, juifs, musulmans ou autres j'aurai pris de tous pour me sortir de cette impasse. Alors que j'étais au bout du roulot, je n'en pouvais plus de ma vie de misère, à ce moment là j'ouvre un journal et je découvre une pub, un institut de formation psychanalytique propose de sortir de l'echec par la psychanalyse, j'appel, une femme répond à ma souffrance et m'invite à découvrir une première séance.
Cette première rentré fut le début sans le savoir de ma "jésurréction" permettez moi ce jeu de moi, est ce le hazard ce jour où j'ai ouvert ce journal , le destin, je vous laisse choisir...
En ce qui me concerne le fait de tenir toutes ces années et le fruit de mon libre arbitre, car dieu c'est que j'avais autant d'occasions de lacher ce chemin tout aussi difficile mais qui m'épanouissait et me donner de l'espoir de réussi quelque chose par moi-même.
Je souhaite à toutes et à tous une bonne et heueurse année et quelle soit pleine de libre choix pour triompher par Soi.